Torturer reste courant sous des formes subtiles ou justifiées. Ce 26 juin, jour dédié à la lutte contre la torture rappelle aux dirigeants comme aux citoyens combien la torture constituent un cercle vicieux d’accroissement des violences.

En Guinée le recours à la torture lors des contestations référendaires a été dénoncé par plusieurs Organisations de défense des droits humains. La surpopulation carcérale dans ce pays excède 200%. La pandémie de la Covid-19 infecte les prisons dans cet état de promiscuité et de morbidité. Nombreux sont ces citoyens utilisés comme bouclier humain ou jetés en prison et maltraités au camp de Soronki.

Dans ce pays francophone voisin, la Côte d’Ivoire,  l’ACAT CI, la FIACAT et le MIDH sollicitent plus de couloirs humanitaires pour amoindrir les vulnérabilités psychiques et physiques torturantes auxquelles sont exposées les détenus. Les crises politiques et sécuritaires dans ces Etats francophones dont le Burkina, le Mali et la RDC haussent la torture sous toutes ses formes. L’opposant Soumaïla Cissé et plusieurs humanitaires demeurent dans les tunnels de la torture au Sahel.

De plus la Covid-19, malgré l’appel lancé par les Nations Unies pour la libération des détenus, intensifie les souffrances cauchemardesques dans les familles. Au regard de cet état inhumain sociétal et carcéral, la FIACAT rappelle qu’il faut bâtir « des institutions respectueuses des droits des humains ou la liberté serait la règle et la détention l’exception. »

Les tortures policières infligés aux citoyens conduisent à des manifestations dans plusieurs Etats membres du conseil sécurité tels que les Etats Unis et le France. Outre, en Chine, à l’origine de la découverte du virus de la Covid-16, des suspicions de menaces et tortures sur les médecins ont été dénoncées.

« L’expérience était sévère et je suis plus faible qu’il ne faut pour résister. Pardonnez moi », voici le message laissé par Sara Hegazy avant son suicide. Le sort de cette dame tourmentée par ses conditions de détentions carcérales en Egypte témoigne jusqu’où les formes de tortures mènent.  A l’échelle planétaire, les luttes citoyennes de se multiplient contre la torture et ses symboles subtiles.

 

Refuser la torture, les traitements cruels, inhumains et dégradants, ce n’est pas seulement une posture éthique, c’est aussi une position politique et un choix de société. C’est le choix premier du respect de la dignité humaine, à préserver envers et contre tout, à temps et à contretemps, même face à l’indignité des trafics et du terrorisme que doivent affronter nos démocraties. Face aux augures et aux mauvais présages, face aux pseudos réalistes, le message de l’ACAT est prophétique : encore et toujours, « la torture, jamais » !