Après un Abissa 2018 inondé de policiers compte tenu des tensions politiques d’alors, l’édition 2019 de la fête annuelle N’zima à Grand-Bassam patauge entre pluies-inondations et discordes organisationnelles.

Une série de pluies-inondations a occasionné de nombreux dégâts dans la cité balnéaire de Grand-Bassam. Les eaux de la lagune Ouladine et du fleuve Comoé se sont déportées dans les artères et habitations, en conséquence, un millier d’habitants se retrouvent relogés dans trois centres d’hébergement.

Une catastrophe concomitante à la tenue de la fête annuelle N’zima, l’Abissa, reportée à deux reprises.

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Si l’Unesco prévoit un plan de gestion de ce type de crise, après une mission déployée sur place dans la ville patrimoine mondial, la menace générale des littoraux avertit les autorités locales à la prise de mesures durables et suivies.

Le village N’zima, le quartier administratif et historique, constituent un pôle d’activités économiques touristiques et culturelles. Ce sont de nombreux artisans et entrepreneurs dont les activités courent d’énormes risques.

Outre, l’Abissa a été l’épicentre d’adversités politiques, cette cérémonie présente des enjeux économiques. Dans cette sauce culturelle, le tout prête à polémique. Au point que, des journalistes sont pris à partie dans ces bras de fer. Et, les populations locales s’en remettent au mystère. L’éthique et les fondements de cette célébration sont contestés sur la place publique.

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Place ABISSA: Critique sociale

La critique sociale et l’autodétermination locale pour valoriser et protéger la ville touristique de Grand-Bassam restent un défi.

L’ancienne capitale coloniale a survécu de cette inondation (voir photo), cependant une gestion durable des risques sanitaires, culturels et environnementaux auxquels la ville est exposée mérite un dispositif de suivi.