La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples a tenu sa 68ème session ordinaire ce 14 avril 2021. Entre autres, le point 3 de l’ordre du jour a retenu l’attention particulière de la FIACAT(Fédération Internationale des ACAT). Il s’agit de la situation des droits de l’homme en Afrique.
Tout en adressant ses félicitations et ses encouragements au Tchad pour l’abolition de la peine de mort et la ratification du deuxième protocole facultatif du Pacte relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort, la FIACAT déplore des injustices.
Le défenseur des droits de l’homme, membre de l’ACAT Burundi a été condamné à 32 ans de prisons. La Cour suprême de ce pays a cassé la décision en juin 2020. Seulement, un an après cette audience, les délibérations se poursuivent dans l’attente d’un jugement ce 24 avril 2021. A cet effet, la FIACAT plaide pour une mobilisation afin d’aboutir à « l’application des garanties du procès équitable proclamées par la Charte de Banjul ».
Par ailleurs, la crise de la Covid-19 multiplie les vulnérabilités des milieux carcéraux en Afrique. A ce propos, pour la FIACAT, « cette crise offre une véritable opportunité de dénoncer les défaillances préexistantes des systèmes judiciaires et carcéraux en place afin de bâtir des institutions respectueuses des droits humains où la liberté serait la règle et la détention l’exception ». Triste est la réalité dans de nombreuses prisons transformées en mouroir, tant la promiscuité et la l’insalubrité en plus de la surpopulation permanente, facilitent la propagation des virus et bactéries morbides.