C’est une arène grandeur nature. En plein air. Un espace public de surcroit. Le marché Dantokpa, le plus grand du pays, situé dans la capitale béninoise; avec des centaines de spectateurs. En tenue de sport, basket bien lacée, chapeau melon, lunettes fumées,  » Mohamed Boni  » sort les gangs. L’adversaire ne s’y attendait pas. Il est prêt à en découdre avec l’armée. Fichtre ! Qu’importe si la déférence est due. Yayi Boni, est l’ex président du Bénin.

Vendredi 19 avril, l’ancien chef d’État rejoignait l’opposition qui manifeste contre les élections législatives du 28 avril prochain. Elle se dit écartée du processus électorale. Battant le pavé pour dénoncer ce « recul démocratique », le groupe de manifestants s’est retrouvé nez-à-nez avec la police anti-émeute. Alors que celle-ci tentait de disperser la foule, pris de colère, l’ancien président a voulu riposter. Décidé à en découdre avec les éléments de la police. Empêché à temps par l’entourage, Mohamed Boni pourrait-on le nommer désormais, n’a pu lancer de gauche ni de droite. Mais à bien observer l’un de ses bras l’uppercut allait faire très mal. Peut-être une autre occasion pour apprécier ses talents de boxeur. On ne pleure pas ! La reconversion pour faire descendre le pouvoir de ses Talons se poursuit.