«​ Je suis honorée de faire partie de cette aventure à la formidable portée culturelle et sociale​ ». Fatoumata Diawara, artiste aux textes engagés, adore les projets culturels avec une âme​ ; utile et d’utilité. Marraine de la 19ème édition de la Biennale de Lyon, la chanteuse Malienne ​soutient une «​ célébration de l’ouverture, du dialogue interculturel par la danse… la ​meilleure façon d’élever notre esprit​ ». Une embrassade avec l’UNESCO pour ériger dans l’esprit des hommes les défenses d’une paix profonde. Ainsi, du 1er au 16 juin, 37 500 festivaliers articulent la ferveur à Lyon, dans une diversité emblématique pour l’humanité.

« La Biennale de la danse 2021 s’inscrit dans la saison Africa2020 de l’Institut français, en accompagnant les créations d’artistes de premier plan et émergents de 16 pays différents d’Afrique qui rendent visible la contemporanéité d’un continent traversé par de multiples élans créatifs », se réjouit Dominique Hervieu, Directrice artistique de la biennale de la biennale de la Danse de Lyon. L’édition 2021, malgré les difficultés décuplées, fait montre d’innovations et d’une mixité d’expressions artistiques. Cette réussite repose sur la communion avec le public en plus de l’investissement des organisateurs et des partenaires. Plus de sept(7) mille spectateurs réunis avec des rêves individuels qui rentrent en symphonie universelle, corporelle et fraternelle.

Le monde est en conflit avec lui-même, sans doute. Pour beaucoup, l’esprit constitue plus une fabrique de préjugés, de barrières, ​plutôt qu’une source de solutions aux défis contemporains locaux et transversaux. A ceux-là comme à tous, la biennale de danse de Lyon s’est attelée à mitrailler des pas de danse. Quelle paix intense ! Convaincus que la danse est une arme pacifique capable de briser les barrières religieuses, linguistiques, territoriales. Tout en fusionnant bien-être et bienfaits économiques. De l’art de la marionnette, à la géométrie corporelle de l’expérience poétique Fagor, les découvertes éblouissent. En plus, dans une ambiance d’apprentissage, une centaine de jeunes passionnés de 15 à 25 ans renforcent leurs capacités. Après de longs mois de prison dus au confinement, la scène brille et danse. La sociabilité redevient vivante.

Les échecs de notre humanité​ ! Chacun peut y aller de ses observations selon son vécu. L’universel indique des pistes cependant. La crise de la Covid-19 fait prendre conscience de la vulnérabilité de l’humain. Devant cette cousine mortelle de la grippe, l’humanité tremble. Le confinement ronge.​ La réflexion s’impose aussi. Cependant, elle doit être durable, et la danse aide à faire le ménage. En France, au moment du déconfinement, les manifestations publiques redonnent de la joie. C’est une renaissance pratiquement. Le besoin des autres est réel, la volonté de partager sans réserve, encouragent les publics de spectacles comme celle de la Biennale de Lyon. Près de 200 millions d’emplois risquent d’être perdus en 2022 contre une centaine de millions en 2021 avec 50% de la population mondiale sans couverture sociale. En offrant des spectacles gratuits à la ville de Lyon et aux artistes l’impact économique et humain demeure inestimable. L’u des vertus extraordinaires de l’art reste la protection de la santé mentale et la remotivation. 

Quand les rideaux se referment sur l’édition 2021 de la Biennale de Lyon, Dominique Hervieu, Directrice artistique de la Biennale de la danse de Lyon, ressent le soulagement du devoir accompli. «​ Les participants ont expérimenté concrètement le dialogue interculturel pour inventer un véritable festival des imaginaires métissés », confie-t-elle. Surtout que, l’occasion de poursuivre ces rencontres pluridimensionnelles est donnée jusqu’à novembre 2021. La Biennale continue de faire danser en Métropole et en Région, par ailleurs.