L’opacité des discours officiels dénuant le droit à l’information des peuples souverains a trouvé l’amitié du président malien IBK (Ibrahim Boubacar Kéita). Ce dernier s’est aligné en faveur d’un troisième mandat et des changements constitutionnels à la veille des élections, sous le prétexte de la volonté populaire.
Pour IBK, « le peuple de Guinée, comme tout autre peuple, a le droit qu’on respecte sa volonté », souligne la presse de son pays avec inquiétude. Les risques d’une coalition ouest africaine tacite, pour un revirement à la présidence à vie se font sentir.
Cette région du continent en proie à des affrontements armés et au carrefour de nombreux défis socio-économiques s’avère gorgée par une corruption mitrailleuse. Au cœur, comme catalyseur de la mauvaise gouvernance, le fonctionnement des institutions au rythme des désirs de l’exécutif.
Ainsi, la volonté des chefs d’Etat de changer les constitutions, comme c’est le cas en Guinée en ce moment, dérape en violences, affrontements et frustrations massives. Ce qui est fortement déplorable pour les efforts de développement consentis.
« Ce n’est pas la volonté du peuple qui doit compter ? », interroge IBK. Cette volonté ambiguë a déjà fait une vingtaine de morts en Guinée et plus de 3000 massacres en Côte d’Ivoire.