Reporters sans frontière vient de publier l’édition 2019 de son rapport sur la situation de la liberté de la presse dans le monde. Malgré la nouvelle loi sur la presse, la Côte d’Ivoire est loin des dix pays africains possédant un environnement propice à l’exercice du métier de journaliste.

23 ème mondial, la Namibie fait office de meilleur élève sur le continent. Ce pays d’Afrique australe offre le meilleur environnement pour l’exercice de la fonction de journaliste, protégée par la constitution. Le Cap vert se hisse à la deuxième place du podium africain avec 4 places grignotées au plan mondial entre 2018 et 2019. Classé 25ème sur 180 pays, l’île se caractérise par l’absence d’attaque contre les journalistes, et une grande liberté de la presse garantie par la constitution, note le rapport.

3ème et 4ème continentaux, le Ghana et l’Afrique du Sud occupent respectivement les 27 et 31ème place au monde, mieux lotis que la France 32ème. Miné par un climat sécuritaire délétère, le Burkina Faso (36ème mondial) boucle le top cinq (5) africain de la liberté de la presse, malgré tout. Le Botswana, le Sénégal, Madagascar, Maurice et le Niger complètent par ordre les cinq autres rangs du podium.

La Côte d’Ivoire, pays carrefour de l’espace francophone, arrive 13ème en Afrique et 71ème au niveau mondial. À Abidjan, des agressions sur des journalistes continuent d’être perpétrées par des soldats, malgré un cadre juridique dit protecteur. Les parents du journaliste Franco-canadien Guy-André Kieffer attendent toujours que lumière soit faite sur sa disparition, 15 ans après.

Le classement 2019 de la liberté de la presse est dominé par la Norvège, la Finlande, la Suède, les Pays-Bas, et le Danemark. Et, les cinq pays au monde où il est plus dangereux d’être journaliste sont par ordre décroissant le Turkménistan, la Corée du Nord, l’Érythrée, la Chine et le Viêtnam.