« Ici c’est Zouglou et Coupé décalé on connaît »! Tels sont les styles de musiques propres à la Côte d’Ivoire et dont la popularité fait l’unanimité.
Quand le Zouglou soulève les vents du multipartisme jusqu’à la remise en cause du système politique en Côte d’Ivoire entre 1999 et 2002, ce sera par sérendipité, autour du Coupé décalé, que les ivoiriens décideront de privilégier la folle envie de vivre. Alors que, l’hécatombe menace, « La vie de Lougah » se réincarne. Ce célèbre bon-vivant et talentueux artiste ivoirien sort de sa tombe, lorsque son nom est repris en chœur pour s’évader des souffrances d’une triste guerre(2002), ou profiter du marché du luxe mondialement en plein essor.

Entre menaces politiques, censures et recherches musicales, dans un environnement de précarité professionnelle, le Zouglou opère sa mue. Cependant le Coupé décalé tranche avec sagacité. Vivre c’est faire la guerre des prédateurs. Sortir de l’ascèse. Appeler l’ennemi par son nom. La Chine d’Arafat est de ce combat. Tolérance zéro! Majoritairement constituée du nouvelle électorat ivoirien. C’est une jeunesse qui a détruit les monuments de la République et en décrète un nouveau, lieu de décès de son icône, Arafat.

Elle prend d’assaut le stade Félix Houphouët-Boigny(avec 15 à 20 mille personnes), ce vendredi 30 août, exige et obtient les honneurs de l’Etat. Si l’on entend dire qu’elle est manipulée, force est de constater que sa nature actuelle relève plus de la quête d’autonomie que des inféodations. Elle exigera plus dans la mesure de la discipline possible. Elle avance au pas de rythmique plus que de paroles rituéliques servies par de nombreux dirigeants africains.