Dès ce jeudi 19 août, le Burkina Faso observe un deuil national de trois jours suite à une énième attaque meurtrière sur son territoire. Trente (30) civils et dix sept (17) combattants de l’armée du pays meurent ce mercredi 18 août lors d’une attaque d’un convoi mixte, sur l’axe Arbinda-Gorbadji dans le Soum. Près de 80 morts au cours de ce seul mois d’août, au nombre des forces étatiques et des civils, se relèvent.

« Les réjouissances scolaires, les manifestations à caractère récréatif sont interdites », au Burkina Faso jusqu’au 21 août 2021 à 24 heures, stipule l’article 2 du décret n°2021-0881/PRES instituant le deuil national. En effet, cet État d’Afrique de l’ouest – frontalier au Mali et au Niger – est autant confronté aux fléaux d’insécurité et de souveraineté territoriale. Des attaques répétées occasionnent des fréquentes pertes en vies humaines et de nombreux déplacés. La dernière en date, ce mercredi 18 août, veille d’un bilan mondial de l’action humanitaire interpelle tous les acteurs décisionnels. Quand, l’usage des armes tourmente la quiétude des populations, cela détruit autant que la pandémie Covid-19.

Ce jeudi 19 août 2021, date marquant la célébration de la journée de l’humanitaire, dépeint l’urgence d’une solution à cette instabilité sociétale en Afrique, par ailleurs formulée par l’UA. L’insécurité au Burkina Faso occasionne plus de 1,3 million de déplacés plongés dans une précarité accrue. Sans compter, ceux des pays voisins et les conséquences corrosives sur des économies locales à rude épreuves. Tous les droits humains fondamentaux périclitent dans la zone.

Des milliers de familles de forces de l’ordre, souvent sans moyens conséquents, assistent à l’hécatombe pendant que les communautés rurales endurent aussi ces barbaries.

Réunis au sein de la CEDEAO, tous les États de la région ouest africaine endossent la responsabilité de rétablir la sécurité au sein de cette zone aurifère avec une ouverture sur le golf de Guinée.