Trente ans, c’est le nombre d’années que le Sénégal épuise pour atteindre un taux de scolarisation des femmes de 60%, entre 15 et 24 ans. Soit, six quinquennat pour les honorables élus d’Afrique. Excellence, leur nouveau patronyme, pour certains, auquel ils s’accrochent. La crise de la Covid-19 torture l’éducation à l’échelle mondiale, mais, les crises sociopolitiques en Afrique viabilisent le terrain pour continuer à violer les droits de la femme. Pour preuve, l’école est fermée au Sénégal depuis ce conflit politique entre l’opposition Sonko et le pouvoir Macky Sall.
Dans une précarité économique collée à l’identité de l’Afrique, une fille sur trois est livrée au mariage au Sénégal. Bien entendu, la fille déscolarisée se manipule à toutes les fins. Les études fournies par l’UNESCO relèvent un taux de scolarisation des femmes de seulement 11% dans l’enseignement supérieur, après les astres des indépendances. Voici la réalité, après les campagnes qui présentent les filles sur les bancs des salles de classes du primaire. Pourtant, Emmanuel Macron et Rihanna s’amourachaient pour un fonds destiné au Partenariat mondial pour l’éducation, il y’a à peine deux ans, dans les rues de Dakar. Des fonds, il en existe, mais les réalisations se détruisent plus vite lors des crises.
« Les Cours, dans les écoles et établissements publics comme privés, d’enseignants, d’enseignements général, technique et professionnel, ainsi que dans les différents cycles : préscolaire, élémentaire et moyen secondaire, sont suspendus du lundi 8 mars au samedi 13 mars 2021 sur l’étendue du territoire national. Les cours reprendront le lundi 15 mars 2021 à 8 heures », lance le ministère de l’éducation, en cette journée du 8 mars où toute l’attention du monde s’évertue à dresser un bilan des droits humains.
« Les droits de la femme sont des droits humains », rappelle l’UNESCO. Les autorités de la CEDEAO et singulièrement du Sénégal ne l’ignorent pas. Mieux, ces États s’engagent à défendre et réaliser un développement inclusif et durable, avec la stabilité sociale pour leurs citoyens.
Sauf que, la course aux vaccins et campagnes contre la Covid-19 passionnent plus que ses conséquences socioéconomiques gravissimes en Afrique. 11 millions de filles risquent de ne pas retourner à l’école dans le monde suite aux effets de la Covid-19. Les inégalités se multiplient et emportent des millions de femmes dans les tourbillons de la précarité. « L’égalité des femmes n’est pas seulement un combat de femmes, c’est un combat pour la justice sociale », insiste Audrey Azoulay. En effet, quand la crise sanitaire de la Covid-19 plonge plus de 47 millions de femmes supplémentaires sous le seuil pauvreté, l’ensemble des familles en souffre. Ces États d’Afrique en cours de restructuration, sans leadership interne, n’auront aucun vaccin pour sortir de ces regards misérables avec lesquels grandissent chaque enfant de toute couche sociale, dont ces filles violées pour un présumé voyage vers « l’Eldorado ».
Pas besoin que, Dakar emprunte à Abidjan son supercalculateur pour comprendre que sa crise politique contribue à manipuler et aggraver la vulnérabilité des femmes. De toutes les façons, au sein de la CEDEAO la solidarité d’hommes et de femmes pour la stabilité des États n’est plus un choix mais un devoir.
Ensemble dans le réminiscence de Gorée proclamons :
Dans la tête d’une femme, il y a un cerveau qui améliore la vie de plus de sept milliards de personnes. Les femmes travaillent avec brio.
Dans l’ensemble du corps d’une femme, il y a des désirs, il y a la fatigue, il y a de la force. La liberté d’expression de la femme protège sa santé mentale et physique autant que celle des enfants.
La femme est un homme. Les droits de la femme sont des droits humains.
Aucun épanouissement humain n’est possible sans le respect des droits de tous les hommes. Le respect de la dignité de la femme affranchit l’humanité dans son ensemble.
Faisons le ménage pour le respect des droits de la femme !
Ensemble Suivons AfriquePacifique pour faire l’information le remède.