Trois civils tués et deux autres blessés par balles lors d’une attaque dans la localité de Yendéré, à quelques 20 kilomètres de la frontière ivoirienne. Les victimes, passagers d’un véhicule de transport en commun, auraient été la cible d’un commando de djihadistes, selon les autorités sécuritaires Burkinabè. Cette attaque survient alors que la brigade de gendarmerie de ladite localité avait essuyée début mars des tirs d’individus armés. L’attaque n’a pas été revendiquée. Cependant, les soupçons sont orientés vers Ansaroul Islam et le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), deux des groupes les plus actifs au Burkina.

Les positions militaires sont les cibles préférées des djihadistes qui n’hésitent plus à viser des civils. Près de 320 victimes civils attribuées aux attaques terroristes ont été dénombrées depuis 2015 au Burkina. Cette attaque enregistrée aux alentours de 2h du matin ce Samedi 30 mars est la deuxième dans cette localité proche du nord de la Côte d’Ivoire, zone fortement islamisées. La Côte d’Ivoire, victime d’un attentat terroriste en mars 2016, s’active sur le chantier de construction de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT). Selon des experts, elle n’est pas à l’abri d’une autre attaque, pays voisin des nids de terroristes comme le Mali et le Burkina. 6 712 personnes ont été tuées seulement en 2017 par de présumés djihadistes en Afrique de l’ouest. La CEDEAO peine à déployer une force efficace pour protéger son espace.