Formés et payés à coûts de millions par le contribuable, le politique se plaît comme acteur dériseur plutôt que auteur de projets de sociétés porteurs. Ce, dans un climat de pauvreté intellectuelle et matérielle.

Si ce n’est pas un ministre qui trouve louable qu’un Docteur d’Université devienne « chauffeur » de gbaka (mini-car de transport), c’est un député de la nation qui se perche désormais dans les tribunes comme « chômeur ».
Certains peuvent en rire ! Mais la démagogie au sommet de l’État est triste.

Dans un pays pauvre suspendu aux ambitions d’émergence et tiraillé par des grognes sociales, c’est énervant à contrario d’émergent. Avec une jeunesse diplômée peinant à avoir des emplois ou confinée dans un secteur informel, laissé pour compte.

C’est à croire que l’entretien d’un bétail électoral est une véritable stratégie pensée et cultivée par certains à qui la gestion de la chose publique est confiée.

Quand la plus grande Université du pays est fermée pour rénovations et réformes pendant deux années, et que les mêmes calamités qui la minaient demeurent, normal qu’un Docteur de cette institution d’excellence finisse chauffeur par dépit. Même pas instructeur de permis de conduire !
Quand depuis le perchoir, au sein de ce prestigieux hémicycle porteur d’espérances nationales, les réalités des citoyens sont reléguées au profit d’un réseau d’élus affairistes cités dans des scandales de corruptions et inféodés sans dignité au pouvoir exécutif, leur redevabilité au peuple foulée au pieds. Normal que la perte d’un poste acquis au suffrage indirect soit le goumin ,(la déception) du siècle qui nécessite de mobiliser et asservir une jeunesse en quête de repères.
Mais dans ce pays que ne ferait-on pas pour un sac de riz ?
Que le stade se bonde et vous acclame, serviteur du peuple.