Une embarcation de fortune avec à son bord près d’une soixantaine de personnes, a échoué à quelques encablures de l’Andalousie, au sud de l’Espagne. Douze (12) personnes dont une femme enceinte ont péri dans le naufrage et douze autres sont portées disparues. Tous Africains, d’Afrique subsaharienne précisément.
En provenance du Maroc, la barque a tenté de regagner l’Espagne. Perdue en pleine mer, elle était recherchée par les secours pendant deux jours jusqu’à sa découverte mi-décembre. Trois autres embarcations du même genre sont encore introuvables, indiquent les garde-côtes. Au moins 105 personnes seraient à bord de deux d’entre elles. Ce qui vient hausser à au moins 117 les plausibles pertes en vies humaines répertoriées.
Un peu plus d’une semaine avant la survenance de ce drame, les dirigeants mondiaux se retrouvaient au Maroc, un des principaux points de départ des migrants africains à destination d’Europe, pour proposer une nouvelle approche commune face à l’évolution et à la nature des flux migratoires. Les pays participants à cette rencontre de Marrakech s’engagent majoritairement (152/159) pour des migrations « sûres, ordonnées et régulières » à travers le monde via le Pacte mondial pour les migrations (PMM). Une invitation à la coopération entre États d’accueil et de départ, ainsi que, les différents acteurs intervenants dans le processus. L’immigration clandestine est fortement meurtrière notamment en Méditerranée. Selon l’ONU, plus de 2.000 migrants et réfugiés sont décédés depuis janvier 2018 en traversant la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Vivement que ce nouveau Pacte proposé par les Nations Unies lève le voile pour freiner la pêche aux migrants.