S’unir contre les violences détient le pouvoir de préserver les générations présentes et futures des conséquences imprévisibles d’un cycle pernicieux. A l’égard des femmes et des filles, l’urgence d’agir ensemble contre les violences et les féminicides retentit plus que jamais. « Chaque jour, des millions de femmes et de filles subissent des violences inacceptables, et parmi elles, le viol reste l’une des violations les plus dévastatrices. Il est temps de dire STOP ! », alerte UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population).
Lors de l’année 2023, 114 000 victimes de violences sexuelles ont été enregistrées par les services de sécurité dont 84 000 hors cadre familial, en France. 85% des victimes sont des femmes et 96% des mises en cause sont des hommes, quand surviennent ces violences hors cadre familial.
Par ailleurs, le combat contre les violences à l’égard des femmes et des filles a une dimension mondiale et globale car, de nombreuses victimes se dénombrent aux quatre coins du monde ou en dehors des familles. « Dans le monde, 736 millions de femmes – soit près d’une sur trois – ont subi des violences sexuelles et/ou physiques au moins une fois dans leur vie », déplore l’UNFPA.
A 33 ans, Rebecca Cheptegei, marathonienne de nationalité ougandaise décède trois jours après avoir été aspergée d’essence et brûlée par son compagnon suite à une dispute. Le monde entier perd une athlète et la peur règne dans le cœur de tant d’autres après ce crime. Aussi, faut-il le rappeler, près d’une femme sur trois subit des violences physiques et sexuelles dans sa vie. Face à ce drame et pour chaque enfant, il convient d’agir ensemble pour préserver les générations présentes et futures des conséquences imprévisibles de ces violences répandues dans le monde.
Livrée sexuellement à une cinquantaine d’hommes pendant une dizaine d’années, l’affaire Gisèle Pélicot, procès des violences sexuelles et de la soumission chimique démontre l’urgence d’une éducation et d’une sensibilisation constantes pour combattre ces diverses formes de violations des droits humains.
Investir et agir pour remédier aux violences faites aux femmes et aux filles, c’est promouvoir la dignité humaine. Outre, renforcer la sécurité au sein de la cellule familiale profite à la construction de la personnalité de chaque individu. « Dans le monde, 60 % des féminicides — les meurtres liés au genre — sont commis par un partenaire intime ou un autre membre de la famille. Le féminicide n’est pas inéluctable. Il peut et doit être empêché », interpelle l’ONU.
Ce lundi 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes une course de 5km à Bobigny pour dire stop aux violences sexistes et sexuelles avec Sine Qua Non Run a rendu hommage à Rebecca Cheptegei assassinée injustement par son conjoint après les JO de Paris. Jusqu’au 12 décembre, Sine Qua Non dédie ses sessions de running à la marathonienne Rebecca Cheptegei et à toutes les femmes victimes de violences.