Pour débuter le mois de juin avec l’ivresse du sage, autant se replonger dans le paysage du Sila (Salon international du livre d’Abidjan) et choisir quelques ouvrages au passage.

Au son du saxophone ou de la kora, les mots pénètrent chaque visiteur, par centaine. Émus et épanouis dans un berceau livresque. L’événement a démarré ce 14 mai et s’étend sur quatre jours, au Parc des expositions d’Abidjan. Au cours du Sila, un afterwork prend tout son sens. Un échange ne rime pas avec violence. C’est l’ivresse des sages, le livre. Véritable support de paix qui se tisse.

« J’ai exposé mon nouveau livre, La Madone des sables, paru aux éditions Calebasse. Ce roman nous plonge dans une histoire un peu atypique. Il parle de l’inspiration de l’artiste. La rencontre entre l’artiste et la muse. Nous cheminons à travers une œuvre qui nous emporte dans les profondeurs de la culture ivoirienne, précisément dans un petit village krou dans la forêt, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire. Grâce à un chef visionnaire, qui décide de construire sa communauté, elle a décidé de se prendre en main et s’autonomiser. Ceci n’est pas du goût de certaines autorités qui y voient une menace au pouvoir central qu’elles incarnent. Alors, le cheminement d’un artiste s’entremêle avec la rencontre de deux femmes », ainsi se dépeignent des défis sociétaux, à travers plusieurs péripéties jonchées le long de ce nouvel ouvrage de l’écrivain Adjon-Guy Ghislain Danho, dont il rapporte sa perception. A vous d’en découvrir plus pendant votre propre lecture ! Ce livre plante la graine substantifique pour toute créativité authentique et autonome face aux contextes complexes. De sorte, à en enrichir les peuples, la gouvernance et le leadership créatif au service de l’intérêt commun. Les efforts de créativité et d’affranchissement collectif sont souvent pénibles dans un environnement social oligarchique et hostile. Les pages de ce roman décrivent nos réalités contemporaines et elles ouvrent les fenêtres du rêve pour un avenir meilleur. Adjon-Guy Ghislain Danho a hâte de retrouver à nouveau chaque lecteur en librairie pour des dédicaces. « La Madone des sables est bien accueillie par le public. Je reçois des retours de la par des lecteurs et des Critiques. Je suis vraiment satisfait de ce travail avec Calebasse édition. Nous serons en librairie pour les dédicaces », confie-t-il .

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Un cocktail d’auteurs

Il se raconte en Côte d’Ivoire, que vendredi est le jour dédié à l’insouciance pour profiter du week-end. Une expression popularisée à cet effet clame : « vendredi on ne donne pas conseil ! ». Cependant, ce vendredi 17 mai reste mémorable car en plus de se détendre, les amis du livre se sont éblouis mutuellement par un partage lors de l’Afterwork Toast & Littérature du Sila.

Plusieurs auteurs ont bien voulu s’entretenir durant toute la soirée avec des jeunes dont la soif de créativité, de découvertes et d’apprentissages saute aux yeux. Puis, se lit sur les lèvres les plus discrètes, dans ce public, avec tant de visages attentifs.

L'Afterwork Toast & Littérature du Sila
L’Afterwork Toast & Littérature du Sila

Parmi ces regards visionnaires, amoureux du livre, celui de Nnenna Nwakanma. Après la lecture d’un auteur, celle-ci s’écrie avec entrain : « ce livre a foutu le bordel dans ma tête ». Il s’agit du deuxième ouvrage d’Ephrem Youkpo inutilé L’élégance de Dieu . L’auteur de ce livre partage un cheminement avec plusieurs religions dans une approche à la fois collective, introspective et sociétale. Aussi, « la guerre, le viol, des réalités de nos sociétés sont abordées. Dieu est dans le livre mais il n’est pas tout le livre », explique-t-il avant de souligner qu’il a même appris des passages du Coran pendant plusieurs rêves. Un tonnerre d’applaudissements et d’inspirations ce vendredi, jour de prière, bien mérité pour tous ces auteurs. Dans le public certains refusent d’y croire ! Mais, Venance Konan, assis à la droite de son collègue des médias, promet sans doute de Bonnes feuilles, bientôt.

L’Editorialiste passionné d’allégories, rebondit sur le marché du livre avec Robert, Catapila et l’orpailleuse. Son nouvel ouvrage essuie les critiques de l’universitaire Alain Tahi. Peu s’en faut, pour l’auteur d’en prendre bonnes notes avec des brins de rigolades, comme il l’a voulu dans sa plume. Le sourire a des vertus thérapeutiques dit-on !

Fabrice Sawegnon, fondateur d’une chaîne de télévision n’en dira pas le contraire. Tant il vante son sourire, comme le plus beau de la terre. A chacun, de voir dans son miroir. L’œuvre qu’il a sorti en parle. Elle a pour titre : Transcender la théorie du miroir. Cet investissement apparaît comme une autre façon de faire mieux, car pour l’heure, sa chaîne essuie des critiques de toutes parts. A chacun son alloco, à chacun son visage, à chacun son histoire et son passage. Mais, très tôt le matin sans se brosser les dents, ainsi est-il recommandé de lire, après un tour devant le miroir. Autant de livres vous attendent en librairie !