« Nous épuisons les ressources plus rapidement que la nature ne peut les reconstituer », alerte Antonio Guterres. Au moins un million d’espèces sont menacées d’extinction. Une véritable course à la catastrophe est entretenue sans une riposte conséquente. En réalité, malgré les nombreuses sensibilisations et rencontres internationales, pour l’heure, aucun des objectifs pour la biodiversité n’a été atteint. Pendant ce temps, les pertes de biens naturels essentiels et irremplaçables augmentent. L’avenir humain vire à une somme de catastrophes provoquées.

« Nous n’avons atteint aucun de nos objectifs de biodiversité convenus au niveau international », vitupère le Secrétaire général de l’ONU, devant les menaces sanitaires et autres catastrophes perceptibles ou imprévisibles. Avec dix millions d’hectares de forêts détruits chaque année les écosystèmes naturels meurent d’affilée. La santé humaine et animale s’exposent à plus de vulnérabilités comme le démontre les mortalités massives épidémiques.

La bouée de sauvetage que constituent les océans fonctionnent de manière nocive à cause des pollutions, dont celles des déchets plastiques, désormais incorporée dans la chaîne alimentaire. Tout le CO2 absorbé par les mers les acidifie.

En somme, alors que nos terres se transforment en désert, la marée haute devient permanente et les espèces végétales comme animales disparaissent, la prise de conscience tarde. Des alternatives comme celle de l’ouverture de Hudson River Park, New York. Doté de 132 tulipes en béton portant 350 espèces de fleurs et d’arbres ne remplacent pas a nécessité de protéger la biodiversité. Thomas Heatherwick, réalisateur de ce projet artistique ne pourra le démentir. Car, il s’agit d’embellir et épanouir, mais pas détruire la vie sur terre. Comprendre l’envergure scientifique du mode de fonctionnement de l’environnement inspire plusieurs créateurs à sa pérennité et non à son altérité.

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A Hudson River Park, New York.
Ph: Liao Pan

Les abeilles, ces super-héroïnes de la biodiversité exposées aux pesticides, chassées par l’avancée du désert et moribondes du fait de plusieurs autres attaques polluantes, sont menacées d’extinction. Jusqu’à 35% des pollinisateurs invertébrés (abeilles et papillons) périssent dans ces attaques environnementales. Des drames visant la santé et la sécurité alimentaire se peaufinent. Sinon, comment comprendre la léthargie. A l’échelle mondiale 75% des cultures fruitières et à graines dépendent des pollinisateurs. En Europe le rôle de la pollinisation animale hausse à 84%. Cependant, plus de 30% des colonies meurent en France. Du côté de l’Afrique, la convoitise des pratiques environnementales et sociales obsolètes accapare les acteurs sociaux portés sur la course à l’argent tueur, au détriment d’investissements durables. En Côte d’Ivoire, terre nourricière de l’Afrique de l’ouest, les feux de brousse entraînent des pertes de plus de 200 milliards de FCFA, avec une disparition de forêts et cultures estimées à au moins 16000 hectares. Mais le drame s’avère mondial. En Amazonie et au cœur du ressources naturelles uniques d’Australie les pertes s’enchaînent. Sauf que, l’industrie agroalimentaire arrive encore à soulager au prix d’une mort à petit feu les populations d’Europe, d’Amérique et d’Australie, contrairement à celles d’Afrique.