Le Coronavirus (Covid-19) prend son envol et étend ses ailes sur le territoire de Côte d’Ivoire avant d’atteindre sa vitesse de décrochage. Mais déjà, le virage d’un demi-millier d’infectés se franchit en moins de trente jours. 480 cas révélés sont pris en charge par un dispositif sanitaire fragile. Plus grave, cette vulnérabilité sanitaire continentale et locale est aggravée avec l’expansion du virus et des révoltes populaires. Les forces de l’ordre, gendarmes et policiers se trouvent exposées aux contaminations.

« Le Coronavirus est une maladie réelle qui se propage très vite », sensibilise le ministre de la défense, après avoir été déclaré positif au Covid-19. Cependant, les forces de l’ordre sollicitées pour des interventions sensibles ne sont pas protéger de façon adéquate. Souvent sans masques dans les foules, entassées dans les véhicules avec des tenues sans sur-blouses.

En Côte d’Ivoire, à Abidjan comme à l’intérieur du pays, plusieurs manifestations liées à la pandémie et aux élections à venir se sont déroulées malgré les interdictions du gouvernement. Déployées sur ces terrains avec des risques sanitaires de propagation du Covid-19, policiers et gendarmes sont abandonnés à leur témérité. Aux postes et corridors terrestres autant – désormais encore plus qu’à l’aéroport il y a peu – car tous les pays limitrophes et plusieurs localités de l’intérieur du pays sont aussi touchées par le Covid-19. Une fois en famille et dans les camps, les risques décuplent.

Ce jeudi 09 avril, le Conseil National de Sécurité note « l’interpellation et le déferrement de 594 contrevenants » lors du couvre-feu. Le port du masque est désormais obligatoire. Les autorités insistent sur la disponibilité des masques et accessoires de protection pour les agents de la santé et les forces de l’ordre.

En Italie, une centaine de médecins ont perdu la vie à ce stade de la pandémie. Cette fois, dernier continent touché par un fléau, l’Afrique enregistre plus de 572 décès liés au Covid-19. L’environnement social et politique constituent les principaux vecteurs de la propagation. Le contrôle aéroportuaire, l’indiscipline et la corruption notoires ont favorisé la propagation du Covid-19 en Côte d’Ivoire. Ce, alors que les caractéristiques de cette pandémie épargnaient fortement les zones aux faibles moyens de transports. Avec des processus électoraux et une gouvernance controversés, plusieurs pays de l’UEMOA affrontent la pandémie du Covid-19 dans la méfiance collective. Pourtant, seul le respect des mesures barrières peut limiter les débordements des structures sanitaires.