Plus d’un mois après une manifestation populaire d’insatisfactions devant la gestion de la crise sanitaire mondiale du Covid-19 en Côte d’Ivoire, le Conseil national de sécurité se réunit et annonce plusieurs mesures approximatives voire insuffisantes. Certes, un pas en avant vient d’être franchi mais des risques de propagation à l’intérieur du territoire national sont avérés.
Le Covid-19 se répand très vite, s’est essentiellement de ce facteur que ce virus tire sa létalité massive. Tous les cas signalés en Côte d’Ivoire font suite à système sanitaire défaillant depuis les portes d’entrées du pays jusqu’au suivi des voyageurs et à la sécurité du cadre sanitaire.
L’agent de la santé qui a été contaminée donnait des soins sans le savoir à une personne infectée dans une école. « Elle a été probablement contaminée lors des soins par un contact infesté non dépisté ayant importé la maladie de retour des vacances scolaires en février 2020 en France », notifie le ministère de la santé et de l’hygiène publique. Ce qui confirme combien la pertinence des appels massifs lancés par les populations pour plus de précautions. En effet, depuis le cas suspect en provenance de Chine, les populations n’ont cessée de recourir aux autorités et suggérer le suivi des voyageurs de façon général. Cependant, c’est maintenant que le gouvernement redéfinit le contrôle aéroportuaire de façon vigoureuse.
En plus de « ces cas importés de France et d’Italie » comme l’annonce le gouvernement ivoirien après avoir manqué de dextérité, les risques se sont décuplés aux frontières terrestres. Au Burkina déjà une vingtaine de cas s’enregistrent dans un climat d’insécurité outre les frontières poreuses. Autre pays limitrophe, le Mali est entouré de pays contaminés excepté le Niger. Les deux pays anglophones frontaliers à la Côte d’Ivoire sont touchés avec respectivement un(1) cas au Libéria et au moins quatre(4) cas au Ghana. A l’ouest, tout comme au Libéria, La Guinée, voisin francophone à la Côte d’Ivoire signifie un cas de Covid-19 confirmé.
Cependant, dans cette gravité latente, la Côte d’Ivoire ne précise pas les moyens déployés pour le diagnostic à ses entrées terrestres et pour la désinfection (meuble et immeuble). Les échanges avec ses pays sont pourtant denses, autant en marchandises qu’en déplacements humains. La sensibilisation est encore faible et ne peut être assurée uniquement par le personnellement administratif.
Abidjan, zone la plus peuplée de la Côte d’Ivoire, concentre le nombre de cas recensés, six(6) au total à ce jour. La filature de ces contaminations étant biaisée, la mégapole cosmopolite entretient avec les villes secondaires des rapports désormais risqués au plan sanitaire. A défaut d’un confinement, le déploiement de personnel médical et militaire pour contrôler et limiter les voyages intérieurs ne figure pas au titre des urgences. Si aujourd’hui les voyages en provenance l’extérieur du pays vers la Côte d’Ivoire sont spécifiquement régulés, les mêmes dispositions deviennent valables vers les villes secondaires à l’évidence. Le Covid-19 est une bombe à retardement en Afrique de l’ouest et en Côte d’Ivoire.
L’accès aux produits désinfectant et aux mesures de protection dans leur ensemble ne bénéficie d’aucun soutien financier pour cette communauté ivoirienne frappée par la pauvreté à plus de 35%. Le gouvernement n’intervient que pour parer au pire en prenant en charge les malades et le diagnostic. Entre-temps c’est « chacun pour soi Dieu pour tous » quand le citoyen à encore la force mentale de la responsabilité.
Aujourd’hui les Etats perdent des ressources humaines uniques mais pas ces infrastructures routières duplicables. C’est pourquoi, les investissements tout aussi importants dans le système sanitaire et l’éducation restent un énorme défi. La santé intellectuelle et physique du capital humain est plus essentielle qu’un pont pour surmonter les difficultés et mener le navire ivoire à la réalisation des droits économiques de ses populations. La recherche scientifique est à l’épreuve depuis plusieurs crises sociales et épidémiques.
Le gouvernement Chinois dans sa capacité à protéger sa population a construit un hôpital spécial en dix(10) jours. Le CHU de Yopougon est fermé pour des centaines de jours. Cuba et Taiwan désinfectent tout et rendent accessibles les masques de protection. Plus de 300 millions sont décaissés par la Banque mondiale pour soutenir l’Etat de Côte d’Ivoire dans la prévention et la guérison de la pandémie du Covid-19. Le personnel de santé nul besoin de le rappeler tout comme les communautés a besoin d’accompagnement. Le système éducatif est affecté car la ruée vers internet à plus servie la collecte d’inscriptions en ligne que l’accès à l’éducation. Les moyens de transports sont étouffant. Avec la SOTRA et les Gbakas entre autres moyens de transport d’Abidjan, le Coronavirus ne peut que véhiculer à double vitesse.
Dommage! Car, dans ces moments délicats, l’eau manque dans les robinets. Bassam, une zone sensible en a fait les frais ces jours-ci. D’Abidjan nord jusqu’à Azaguié les plaintes sont récurrentes. Les populations de Samo, d’Oumé et de l’Ouest de la Côte d’Ivoire comme celles du nord se trempent dans la cendre pour que leurs dirigeants protègent leurs vies et anticipent mieux les crises sans voguer au rythme des décisions extérieures .