Après avoir tué le Député-maire de la ville de Djibo située à la frontière Niger – Mali, des groupes armés progressent de la région du sahel pour gagner Sanmatenga où ils ont causé ce lundi 20 janvier la mort de trente-six(36) citoyens.

Le centre-nord du Burkina a été endeuillé par une attaque armée dans le marché de Nagraogo, province de Sanmatenga. Une quarantaine de victimes sont signalées dont 36 morts et trois blessés selon les autorités.

Du côté de Soum, dans le courant des célébrations de la récente fête de noël, 35 personnes dont 31 femmes subissent un massacre sans précédent.

Djibo essuie plusieurs combats et accueille de nombreux déplacés. Selon le CICR, 200 000 déplacés sont dénombrés et la population de la localité a doublé. En plus des infrastructures sanitaires sollicitées trois à quatre fois plus, la sécurité intérieure devient plus complexe à maîtriser.

Le Député-maire de la ville, Ahmadou Dicko, de retour d’un voyage tombe dans une embuscade et est assassiné avec trois autres passagers à bord. Les violences armées s’enchaînent dans ce pays en quête de stabilités socio-économiques. Le nombre de morts officiels lié à ces attaques gravite vers 800 victimes.

L’Assemblée nationale du pays autorise depuis ce mardi 21 janvier le lancement d’un recrutement de citoyens civils afin de les former au combat. Cette opération dénommée « Volontaires pour la patrie » complète un dispositif militaire déjà éprouvé et constitué d’un déploiement de forces françaises, cinquième armée la plus forte de la planète.

En trois ans, cette crise armée au sahel s’aggrave de 770 décès en 2016 à plus de 4000 personnes en 2019, rapporte l’ONU. Le sommet de Pau a réaffirmé un engagement sécuritaire renforcé dont les résultats sont très attendus par la communauté ouest africaine.