« Couvre feu obligé ». Oumé subit la terreur des braqueurs. Dans quoi sont plongés commissaire, gendarme, magistrat de cette riche localité du centre-ouest de la Côte d’Ivoire ? Un cri du cœur général est lancé par les habitants et proches de cette cuvette dans laquelle des souris se promènent aisément avec bagage. La liste des victimes seulement au cours de ce mois d’octobre alerte.
Ce dernier cas de vol de moto sur l’axe Oumé-Diegonefla, soldé par l’arrestation du malfrat, un trentenaire, a été +précédé par des meurtres non élucidés. Après l’assassinat d’une jeune fille dans un hôtel, un opérateur économique des services mobile money est abattu ce mois-ci. Les fonctionnaires ne sont pas épargnés quand sonnent les fins de mois. Autant, les transporteurs sont attaqués sur les différents axes de la localité.
Le prix du cacao est connu, les voleurs veulent leur part, quand les planteurs entre remue-méninges n’ont pas encore scolarisé leurs enfants.
Les routes sont en piteux états alors que comme d’autres région de l’intérieur, en plus de faire du pays le premier producteur mondial de cacao, ce chef lieu de département est un creusé de production de bois, de café et diverses denrées alimentaires.
Laxisme ou manque de capacités, ce cri du cœur général des populations face à la terreur que cette recrudescence de l’insécurité entraîne attend une réponse durable des autorités.
Les témoignages sur place pointent du doigt les conséquences du narcotrafic, orpaillage clandestin, traite d’humains et plusieurs autres fléaux contribuant aux choix d’une carrière de malfrat.
Cet agent de mobile money avait remis son argent sans faire opposition mais il a été abattu. Avant de prendre la fuite, dans une ville si petite, les braqueurs détonnaient avec sérénité des tirs de sommation. Une violence indescriptible.