Pendant qu’un climat d’inquiétudes mondiales s’installe avec le dérèglement climatique, une étude révèle des niveaux de pollutions à Paris qui font monter le mercure. Or, le marché d’occasion pullule l’Afrique.
Avec trois canicules cet été, la France brûle six fois plus les poumons de ses habitants. A Paris, le Conseil international pour un transport propre (ICCT) livre une étude sur la pollution des voitures et des deux-roues. Entre juin et juillet, les diesels les plus récents ont rejeté 20 à 30% d’oxyde d’azote au-delà de 30° de température ambiante. Contrairement aux normes des laboratoires, ces véhicules déchargent six fois plus d’oxyde de carbone dans les poumons. Les deux-roues pollueurs surpassent autant les véhicules à essence dans la capitale adulée.
Plus grave, comme sa capitale, les véhicules de la France font rêver en Afrique. Certaines publicités parlent de voitures conçues pour l’Afrique. Le marché des véhicules d’occasion dépasserait entre 6 et 10 fois plus celui du neuf. Avec une part plus chétive aux industriels sur le continent, jeunes pousses pourtant. Le transport sous ses diverses formes s’avère par ailleurs « gros pollueur » de la planète.
Aussi, la pollution mondiale et les conséquences du réchauffement climatique font-elles plus de victimes en Afrique, avoue l’ONU. En Côte d’Ivoire, pays inventeur du made in « France-au-revoir », pour parler des importations d’occasions, « certaines pathologies liées au poumon telles que le cancer du poumon » présentent une « nette croissance » confiait la présidente de la société ivoirienne de pneumo-phtisiologie.