REGARDS. « La route de l’esclave » commémorée par le Dahomey réitère aux yeux de la mémoire « résistance, liberté, héritage » pour son 25ème anniversaire. Jusqu’au 24 août 2019, le Bénin en partenariat avec l’UNESCO accueille le Comité scientifique international dudit projet et toutes les parties prenantes afin d’évaluer les acquis et défis de l’illustre initiative, chère à Madimba. Un inventaire des sites de mémoire, une meilleure protection et promotion des cultures, un rapprochement interculturel mobilisent davantage États, citoyens de l’universel et partenaires au développement.
L’iris de l’humanité, ainsi ouverte par cet hommage aux esclaves institué en 1994 à Ouidah, inspire un deuil et un avenir commun. Le sens de la responsabilité. Sept ans après le lancement de cette solidarité pour la mémoire de l’humanité, la reconnaissance de la traite négrière et de l’esclavage comme crime contre l’humanité à Durban ouvre plus les voies de la réconciliation individuelle. « La Route de l’esclave », cette trace laissée par la conscience humaine mercantile et corrompue, ne doit pas tomber dans l’oubli. Les conflits meurtriers contemporains, les contraintes entretenues assujettissant les peuples, débouchant sur de nouvelles formes d’esclavages volontaires, invitent tout un chacun à l’appropriation des rescapés de ce passé universel.
Coïncidence ou construction de ce partage de la diversité, Lausanne en Suisse affiche sur les écrans de ses rues, le film « The Mercy of the Jungle » de Joel Karekezi, Etalon d’Or au Fespaco. Brassage et communion au pays des hauteurs, par les canaux du cinéma, au Festival cinémas d’Afrique dont l’apothéose sera le 25 août, autour du thème: REGARDS.