700 000 personnes environs sont en situation d’insécurité alimentaire au Burkina Faso. C’est-à-dire, peinent à avoir des repas réguliers et complets. Une crise humanitaire sans « précédent », s’inquiète le Programme alimentaire mondiale (PAM).
La cause directe de cette situation est l’insécurité grandissante dans le pays, selon l’agence onusienne. Les déplacements au Burkina ont atteint des pics vertigineux cette année. Près de 240 000 personnes, soit cinq fois les chiffres de 2018, ont fui leur domicile et leur localité. Impossible pour elles de cultiver, de récolter ou de pratiquer toute activité économique.
« C’est un réel problème de sécurité alimentaire, en particulier pendant la période de soudure, entre juin et septembre, lorsque la nourriture se fait rare avant la prochaine récolte », indique le porte-parole du PAM, Hervé Verhoosel à Genève.
Depuis le début d’année, des cas critiques sont signalés notamment chez les enfants et les femmes. Dans ce pays, 71 000 enfants dont l’âge est compris entre 6 mois et 5 ans, et 28 500 femmes enceintes et mères allaitantes sous-alimentés ont reçu un appui nutritionnel en quelques quatre mois, entre janvier et mai, par le Programme dans les régions Est, Nord, Centre-nord et du Sahel. Conditions très similaires dans les pays de la zone sahélienne, impactée par le terrorisme. Au mali voisin, l’UNICEF constate la hausse des violences commises sur les enfants pour le premier semestre de l’année. Et, d’alerter sur des risques de dégradation de la condition des enfants dans le pays si les attaques armées continuent de se répandre.