Une montagne de fana implorent « miséricorde », attristés par le décès de l’artiste du même nom Arafat DJ. Ce référent de la jeunesse ivoirienne est décédé dans la nuit festive de la Tabaski 2019, par accident de moto.
« Transformer l’éducation », thème retenu pour ce 12 août, par ailleurs, jour de célébration de la journée mondiale de la jeunesse. Cette « renaissance » sera sans Arafat DJ. Baisé par sa moto comme un mouton !
Cette jeunesse paroxyste, une énergie dilapidée dans l’excès et le suivisme. Cela rend plus lourde la douleur. Elle pleure la « Chine », millions d’admirateurs et pas que, l’artiste.
« Moto moto » est parti trop tôt. Qu’on aime ses casseroles ou pas, la tristesse habite toute la Côte d’Ivoire. Une décennie après le décès brutal et la carrière aventuriste de Douk Saga, précurseur du Coupé décalé.
Deux décennies, deux hérauts du Coupé décalé, évaporés avec l’espoir d’une jeunesse affolée, déboussolée, qui veut profiter avec sagacité dans un monde sans pitié pour elle. Qui l’a sacrifiée dans ses hostilités capricieuses. A cultiver la prédation et l’hyper-consommation médiatisées et ancrées comme idéal d’épanouissement. Nonobstant cet héritage social collectif qui s’impose, quelque soit sa nature.
Arafat, rejeton d’une famille recomposée et décomposée, adopté par la rue, y implante par son succès, la foi du « ça va aller » ivoirien, « tu vas réussir toi aussi », « ne baisse pas les bras ». Refrains de plusieurs chansons locales Coupé décalé, Rap et Zouglou.
Difficile de le croire : « Daïshi » rejoint « Jonathan » en un éclair.