Bloquées dans le bâtiment. Elles ne peuvent ni sortir ni aller en un autre lieu. 131 personnes en tout dont des enfants et des femmes. Ces migrants ont été secourus le 25 juillet en mer par les garde-côtes italiens alors qu’ils se trouvaient à bord d’embarcations de fortunes venues de Libye pour l’Europe. Sauvés des eaux, ils ne sont pas encore tirés d’affaires.

Le ministre italien de l’intérieur Matteo Salvini interdit au bateau, le Gregoretti, de débarquer ses passagers. Depuis, le navire est bloqué dans le port militaire d’Augusta, en Sicile. Salvini conditionne le débarquement de l’ensemble des migrants par sa fameuse règle de « répartition » entre pays européens. Et, malgré l’annonce lundi du président Français Emmanuel Macron d’une résolution prise avec 13 autres pays de mettre en place un « mécanisme de solidarité », Salvini n’est pas disposé à céder. Pour ce dernier, il n’est pas question de laisser débarquer tous les migrants en Italie pour ensuite bénéficier d’une assistance des autres. Il faut un partage clair et net. Cependant, seize (16) personnes ont été autorisées à débarquer ce lundi. Des mineurs. Plutôt, samedi, une femme enceinte, deux de ses enfants et son compagnon ont pu descendre du bateau quand six (6) ont été évacués jeudi pour des raisons de santé sur l’île de Lampedusa, une autre porte d’entrée de migrants.

C’est un replay de 2018. Cette année là, 150 migrants ont été bloqués ainsi pendant plus de dix jours dans la même région. Le parquet de Catane en Sicile avait ouvert une enquête pour « séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir » contre le ministre de l’intérieur Matteo Salvini. Une affaire abandonnée ensuite, tombée à l’eau.