Une centaine de migrants sont portés disparus en Méditerranée au large des côtes libyennes. Une embarcation en bois en partance pour l’Europe a chaviré suite à la défaillance du moteur. Si 140 personnes ont pu être secourues après l’accident, l’Organisation internationale des migrations (OIM) estime à 150, le nombre de personnes introuvables. Un rescapé évoque de nombreuses personnes noyées.

« C’est la pire tragédie en Méditerranée cette année », déclare le premier responsable du HCR, Filippo Grandi ce jeudi 25 juillet, jour de la survenance du drame. Alors que les chances de retrouver des survivants sont très minces, le HCR, l’UNICEF, et l’OIM se disent préoccupé par le sort des personnes secourues et débarquées en Libye. La guerre fait rage. Les abus dont des viols, des agressions physiques ou la réduction à l’esclavage persistent. Les Centres de détention de migrants, aux conditions précaires, sont les destinations certaines si des alternatives ne se présentent.

Les drames se succèdent en mer Méditerranée. Les bateaux de secours font face à une vague de criminalisation dans plusieurs pays européens notamment en Italie, l’une des principales portes d’entrée sur le continent. Des arrestations et des peines de prisons sont brandies pour empêcher les bateaux d’accoster. Fin juin, le capitaine du bateau de l’ONG allemande Sea-Watch a été arrêté en Italie au motif d’un débarquement de migrants à Lampedusa.

Cette année, une personne sur six ayant tenté de rejoindre l’Europe depuis la Libye est morte en Méditerranée. Pour le Haut commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés, il urge de « rétablir les opérations de sauvetage en mer, mettre fin à la détention des réfugiés et des migrants en Libye, accroitre les voies de sortie sûres de la Libye ». Ce, « MAINTENANT, avant qu’il ne soit trop tard pour de nombreuses personnes désespérées ». Urgence humanitaire perçue par SOS Méditerranée depuis. Avec 30 000 personnes sauvées en Méditerranée durant ces trois dernières années, SOS Méditerranée et Médecins sans frontière (MSF) ont repris la mer le 18 juillet voguant vers cette méditerranée centrale. La voie maritime la plus périlleuse au monde.