Lorsqu’on évoque les mutilations génitales, la voix d’Aïcha se noue, ses yeux rougissent, des larmes… Des souvenirs très douloureux ! Cette dame d’une trentaine d’années est une des nombreuses victimes de l’excision en Côte d’Ivoire et à travers le monde. Depuis ses souffrances qui datent d’il y’a plus de vingt (20) ans, le phénomène des mutilations génitales perdurent malgré les campagnes mondiales.

Plusieurs pays les ont bien interdites. C’est le cas en Guinée depuis l’an 2000. Bientôt vingt ans. Mais, le pays trône en tête des mauvais élèves en la matière. C’est le champion ouest-africain et deuxième pays africain où les mutilations génitales sont les plus répandues derrière le Soudan, avec 97% de femmes et de jeunes filles excisées. Outre, d’autres pratiques non moins dangereuses continuent de faire des victimes sur place. « Certaines communautés guinéennes ne pratiquent pas l’excision mais l’infibulation. Elles se permettent de coudre les lèvres du vagin pour jusqu’au jour du mariage », explique Hadja Idrissa Bah du Club des jeunes filles leaders de Guinée , qui lutte contre les mutilations génitales en Guinée. Cette jeune dame, victime elle-même de mutilation dans son enfance en porte encore les stigmates. Traumatisée. Elle déplore une pratique « qui cause des cicatrices et engendrent des infections. Les conséquences néfastes peuvent même conduire à la mort », interpelle-t-elle alors que se tient à Dakar le premier sommet africain sur les mutilations génitales.

Du temps mis. L’enfant Africain attend que soient respecté ces droits à commencer par les fondamentaux.