Hormis le climat d’insécurité entretenu dans le grand Nord par les coupeurs de route, la zone aurifère Sud de la Côte d’Ivoire essuie les tirs de bandits qui attaquent les véhicules sur leur trajet. Au cours du premier semestre de l’année 2019, au moins 17 coupeurs de route ont été appréhendés. Les voyageurs de l’axe Oumé-Toumodi, zone d’orpailleurs clandestins, ont vécu les traumatismes de cette insécurité deux jours de suite ce week-end dernier, les 15 et 16 juin.

Dans une enquête publiée sur Afrique Pacifique, ce mois de Juin, l’insécurité à Oumé et la dilapidation des ressources naturelles ont été évoquées.
Les violences physiques et psychiques sur les populations commence dès Toumodi, à une cinquantaine de kilomètres d’Oumé.

En effet, malgré les richesses exploitées dans la zone, en l’occurrence, le bois, l’or et le cacao, l’axe Oumé-Toumodi est dégradé depuis des années. Une aubaine pour les malfrats.
Ce Samedi 15 juin, un chauffeur d’une compagnie de transport est évacué suite à l’attaque de son véhicule avec à bord au moins 70 personnes.
Le lendemain, sans être inquiété, les coupeurs de route en pleine journée ont opéré à nouveau. La désolation des populations s’accroît et les activités économiques régulières sont menacées.

Toute la zone Toumodi – Oumé – Hiré – Gagnoa constitue un gibier pour l’orpaillage clandestin et autres trafics illicites. Les Dozos qui assurent la sécurité des orpailleurs clandestins sont armés et exercent souvent la double activité.
En plus des pressions sur les ressources naturelles, le grand banditisme se forge, c’est palpable.
A Hiré, un poste de gendarmerie a été attaqué pour revendiquer l’exercice de l’activité minière illégale, il y a à peine deux ans.

Seulement au premier semestre de l’année 2019, l’armée met le grappin sur 17 coupeurs de route dans des zones où sévit la mafia de l’orpaillage. 300 munitions sont saisies entre Yamoussokro, Bouaflé, Bouna et Bondoukou.
L’arme préférée de ces voyous est l’AK47.

Par ailleurs, l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves(OIPR) alerte sur plusieurs attaques subies par ses commandos dans le parc de la Comoé. Précisant en plus, une connivence entre braconniers et orpailleurs clandestins. Et pourtant, les Dozos très présents dans toutes les zones d’orpaillage mafieux sont réputés pour être à l’origine des chasseurs.