En quête de repère sociétal et de leadership durable, la jeunesse, forte majorité en Afrique assiste à la dépravation des us et coutumes non sans le cautionnement de la classe dirigeante.

Au Bénin, les discordes électorales récentes débouchent sur des protestations violentes suivies d’intimidations aux fétiches dans le périmètre des bureaux de votes.
De nombreuses voix condamnent ces actes qui discréditent les cultures locales. Quand on sait les méfiances que suscitent le Vaudou.

Au Libéria, un affront culturel maléfique, fait aussi le tour de la planète. Le nouveau président, ancien international footballeur, George Weah n’occupe pas son bureau durant plusieurs jours. Car, la salle est prise d’assaut par des serpents. La broussaille politique est déployée avec ses reptiles et non des humains.

Le jeu politique se transforme en espace de perdition de la culture africaine, dans un monde ultra médiatisé. Quelle image pour ce continent déjà en quête de restructuration sociétale?

En Côte d’Ivoire, alors que le président Alassane Ouattara soutient la réconciliation et invite à ne pas franchir les lignes rouges, une vidéo s’empare des réseaux sociaux. L’on y voit des personnes qui marchent pour protester contre son nouvel adversaire politique, ancien allié. Au point de planifier le déversement d’un liquide rougeâtre dans le périmètre de la résidence de l’adversaire politique. Une intention manifeste d’intimidation orchestrée.
Les faits se déroulent à Cocody. Une commune dans laquelle réside le Président de la République. Déjà que l’indice de sécurité en Côte d’Ivoire est semblable à celui de Génève, en Suisse, dans cette commune présidentielle, « aucune manifestation non autorisée ne peut prospérer plus de 10min à Cocody. Surtout pas à Cocody les ambassades » dénonce Mohamed Ouattara. Et d’insister: « Nous attendons les explications du préfet Vincent Toh-Bi Irié ». Cet activiste pousse ainsi la jugeote pour une culture des valeurs civiques depuis le sommet de l’État.

En effet, cette maléfique politique visant à introduire la peur dans les esprits des citoyens est récurrente dès l’annonce d’élections ou durant la volonté de conquête du pouvoir d’État.
La plus violente crise que la Côte d’Ivoire a connu (2002-2011) montre toujours des séquelles de cet incivisme socioculturel à la sauce maléfique.
Au sein de sa jeunesse, depuis l’adolescence, le recours à des meurtres ou mutilations pour en tirer richesse financière s’est accru.
Des enlèvements d’enfants, agressions de femmes, que du sang brandi sur le drapeau culturel africain.
Le politique qui puise dans les cultures urbaines et rurales les nutriments d’un leadership durable, hélas qu’il en soit encore à ce stade ! L’offre politique et le débat sont si bas, qu’a l’approche d’élections, les opérateurs économiques deviennent méfiants, les familles sont apeurées et tiennent des réunions extraordinaires.

Pourquoi véhiculer des rites et gestes culturels sacrés pour promouvoir la précarité intellectuelle et citoyenne. La célèbre marche des femmes à Grand Bassam était un acte civique tout comme le sacrifice d’Abla Pokou, et autres rituels traditionnels.
Le visage et l’utilisation des coutumes par ces générations de leaders africains en disent long sur l’insécurité et la corruption.
Alors que ces pays mettent tant d’énergie, de temps et d’argent pour se (re)construire.

Ajoutez au culte du tribalisme, celui du sang et de l’horreur, pour comprendre l’ABC du leadership politique qui vogue en Afrique. Avilissant des jeunesses successives.