Depuis dimanche, les gouvernants mondiaux, professionnels des transports publics et partenaires privés des transports sont réunis pour quatre jours dans la capitale suédoise en vue de réfléchir sur la problématique de la mobilité dans un monde marqué par la pollution des moyens traditionnels de transports.
La pollution de l’air due entre autres aux transports et à l’industrie est plus meurtrière que le tabagisme, trois fois plus que le SIDA, indiquent une récente étude mondiale publiée dans la revue scientifique The Lancet. Pour la seule année 2015, 8,8 millions de décès prématurés ont été enregistrés dans le monde.
Les véhicules de transports aux moteurs diesel, largement répandus en Afrique, sont particulièrement indexés. Les gaz d’échappement de ces moteurs contiennent des oxydes d’azote (NOx) et des particules fines qui polluent l’air que nous respirons tous les jours, causes de multiples maladies respiratoires et cardiovasculaires. Un problème accentué par la vétusté des véhicules sur le continent. Pour la Banque mondiale, les transports agissent par ailleurs sur la performance des travailleurs. Une performance fortement réduite en Côte d’Ivoire du fait des nombreuses complications pour se déplacer aisément notamment dans la mégalopole Abidjan.
« Chaque jour, on compte plus de 10 millions de déplacements à Abidjan et chaque ménage dépense en moyenne 1.075 FCFA et « perd » plus de trois heures dans les transports, indique l’institution. Le poids est pénible, dans ce pays où plus de 40% survivent avec 750fcfa au quotidien.
Les experts réunis en Suède, pays modèle dans les transports durables, espèrent inspirer des dynamiques de changement dans les modes de transports en commun sur le globe.
36% des bus de Stockholm circulent au biogaz produit par les excréments humains et les graisses rejetées par les restaurants.
C’est en Suède, l’un des États où les habitants sont les plus épanouis au monde.