Des mesures insuffisantes, vraisemblablement. Pas une semaine ne passe sans que les terroristes ne commettent un attentat meurtrier au Cameroun, au Tchad, en Libye, au Niger ou au Nigeria. Les présidents des deux derniers pays annoncent la tenue d’un sommet en vue de mettre en place de nouvelles stratégies pour contrer Boko haram. La rencontre se tient selon Muhammadou Buhari du Nigeria, pays hôte, le 12 juin prochain. 

Le président de la première économie d’Afrique entame un second mandat dans un contexte d’insécurité criarde. Cette bande armée extrémiste perdure depuis une décennie. Élu au premier mandat avec la promesse d’éradiquer Boko haram, l’ancien général est resté impuissant devant la multiplication des attaques dans le pays.

L’UNICEF estime que plus de 1 000 enfants ont été enlevés et pas moins de 2 295 enseignants tués dans le Nord du Nigeria entre 2013 et 2018. Les terroristes menacent l’éducation et déstructurent des États déjà vulnérables dans toute une grande partie de l’Afrique subsaharienne. La crise libyenne a renforcé cette insécurité multiforme avec des lignes de terroristes qui facilement s’infiltrent et encerclent le bassin du Tchad et toute l’Afrique occidentale.