Elle a 23 ans, elle a été violée par plusieurs hommes car dans son pays les violences sexuelles sont monnaie courante. Pis, pendant que cette jeune femme se rend au tribunal, ses agresseurs l’aspergent d’essence et incendient son corps en plus de son âme qu’ils ont violé.
Les récentes plaintes de violences sexuelles ont permis de dénombrer au moins 33000 cas en 2017 dans ce pays. Mais en Inde, comme ailleurs, nombreuses sont les victimes rongées dans le silence de la peur. L’audace de cette jeune fille qui porte plainte et jusqu’au bout s’engage pour le respect de sa personne humaine ravive l’égo de la vengeance chez ses agresseurs. Ils préméditent un crime dit d’honneur le jour où elle se rend au tribunal.
La justice a libéré l’un des agresseurs présumés sous caution avant cette nouvelle agression. Une vétérinaire violée a par ailleurs été tuée à Hydérabad. Cet autre cas, à Uttar Pradesh de menace violente sur l’intégrité physique et la dignité de la femme survient quelques jours après. C’est dans une indifférence populaire que le corps presqu’incinéré de cette femme a trouvé un homme pour la secourir.
Les crimes dits « d’honneur » repertoriés par l’OMS atteignent plus de 5000 cas chaque année. Les agresseurs de cette jeune indienne dans leur communauté locale cumulent dominance et sentiment de déshonneur de se retrouver devant les tribunaux. Les agressions et l’exploitations sexuelles occupent les ¾ du nombre de femmes victimes de traite. Depuis 2004, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution en vue d’un engagement des Etats à plus de mesures et de sensibilisations. Quinze ans plus tard, ces violences prolifèrent avec plusieurs visages.
Parmi ces 131 femmes violemment assassinées en France en 2019, quatre d’entre elles ont été calcinées, cinq égorgées, quinze étranglées, une vingtaine battues à mort. Quand bien même certaines femmes étaient enceintes ; tuées dans le silence et la banalisation.
En République Démocratique du Congo, pays en proie à des affrontements réguliers, les travaux du Dr Dénis Mkwege, Nobel de la paix 2018 permettent de sauver la vie de nombreuses femmes en souffrances profondes. Ce pays figure dans le flop dix des Etats les plus dangereux pour les femmes, où trône l’Inde en tête de la déshumanisation de la femme.