Une alliance braconniers et orpailleurs est effective dans la plus vaste aire protégée de la Côte d’Ivoire, le parc de la Comoé.
Malgré de récentes arrestations et condamnations, des clandestins continuent de sévir dans cette biosphère, un patrimoine mondiale.
l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), précise une coordination entre chasseurs et orpailleurs mafieux. En effet, pendant que les seconds opèrent, les braconniers veillent à la sécurité de l’opération d’extraction aurifère illicite. Ce, en dépit des lois de 2014 portant nouveau code forestier et celles relatives au code minier.
Plusieurs échanges de tirs sont signalés par les commandos de l’OIPR, attaqués en service.
A 26 ans, Kambiré Bernard a été condamné à deux (2) mois de prison ainsi que Koné Ibrahim, 31ans, avec une amende d’un (1) million FCFA. Six (6) mois plus tard, le pillage, arme à l’appui, du Parc de la Comoé continue. Et pourtant, le pays assiste à une perte vertigineuse de ses forêts. Un gap de 3 millions d’hectares est à combler. Les arrestations sporadiques ne découragent pas les envahisseurs des aires protégées.
Le Conseil national des droits de l’homme indique le braconnage et l’orpaillage clandestin comme les principaux destructeurs du patrimoine forestier protégé, après l’agriculture extensive. Ces fléaux représentent une menace persistante pour le développement durable du pays alors que son Vice Président affirmait lors du 23e Forum économique international de Saint-Petersbourg, « la Côte d’Ivoire est déjà engagée sur la voie du développement durable ».