Une évolution certes, mais maigre. De 2007 à 2014, l’Institut national de la statistique relève une hausse de 3,3%. Acquérir un titre foncier reste un luxe en Afrique et le Cameroun ne se démarque pas.

Seuls 13,6% des habitats possèdent un titre foncier.

En cause, lourdeurs et fardeaux administratifs, déjà bien connus ailleurs. Surtout que la misère intellectuelle et matérielle gangrènent sur place. Et pourtant l’urbanisation est galopante. « Les difficultés liées aux procédures d’immatriculation foncière ainsi que la pauvreté des ménages constituent les principales causes de cette lente évolution », explique l’INS.
ONU Habitat relève combien « le logement est de plus en plus inabordable pour de large pans de la population », singulièrement en Afrique. Cette inégalité sous fond de croissance induit des risques sanitaires, sécuritaires et autres. Affichant une croissance de 4,9%, la moitié de la population n’a pas accès à de l’eau potable dans le pays.

Le dérèglement climatique avec son flot de catastrophes complété aux travaux d’urbanisme violents conduisent à un lot de destructions régulières. Se loger dans l’anarchie en Afrique est malgré tout monnaie courante grâce à la corruption et aux injustices administratives. La plupart des États conscients de l’ODD11 promettent des réformes sociales d’accès à un abri sans grands succès.