Les échos du scandale financier à l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal(IPRES) persistent depuis quelques temps dans la presse locale. C’est un fait avéré dorénavant. Le Directeur général de l’IPRES reconnaît un gap d’une valeur de 400 millions de franc CFA. Une somme avalée lors des pauses déjeuners. Quel appétit !
En cause, des tickets de restauration trafiqués par certains travailleurs. Le contribuable a payé pendant des années des centaines de millions pour la gourmandise. Un pêché capital, mais pas à Dakar.

Ce scandale survient alors que plusieurs manquements sont signalés dans les prestations de l’IPRES. Pensions payées en retard, ruptures de stock de médicaments dans des établissements sanitaires pour retraités et autres dysfonctionnements. Début juillet, plusieurs retraités ont ainsi réclamé le départ du directeur général de l’institution, Mamadou Sy Mbengue. Les retraités déplorent une mauvaise gestion à l’origine de ruptures répétées de médicaments autant dans les centres médicaux-sociaux que dans les infirmeries régionales.

La corruption est très répandue au Sénégal selon le dernier rapport de Transparency International publié mi-juillet. Le Global corruption barometer ( Baromètre mondiale de la corruption, en français) évoque une corruption ancrée dans les hautes sphères du gouvernement, dans les rangs des fonctionnaires y compris dans l’appareil judiciaire. 53% des 47 000 sénégalais interrogés pour les besoins de l’enquête déplorent des efforts insuffisants du gouvernement pour lutter contre la corruption.