Aux encablures d’une fin d’année électorale sous hautes tensions dans la francophonie ouest africaine, les soulèvements populaires au Mali persistent. Le M-5 manifeste son regret à la lecture des solutions des présidents de la CEDEAO.

«Les Etats membres conviennent de ce que la bonne gouvernance (…) est essentielle pour la préservation de la justice sociale, la prévention des conflits, la sauvegarde de la stabilité politique et de la paix et le renforcement de la démocratie», la nouvelle coalition malienne, le M-5, à la CEDEAO. Ce, conformément à son propre Protocole sur la bonne gouvernance en son article 32.

Le M-5 refuse que leurs revendications démocratiques se contentent d’arrangements superciels. « Le M5-RFP constate, avec regret, que les conclusions du Sommet des Chefs d’Etat ne tiennent pas compte de la profondeur et de la gravité de la crise sociopolitique qui hypothèque l’avenir du Mali, ne correspondent aucunement aux attentes et aspirations du Peuple malien et surtout violent les lois et la Constitution du Mali que respectent le Mouvement », déplore la coalition malienne.

Le M-5 insiste sur « la restauration d’un Mali démocratique, républicain et laïc, doté d’une gouvernance responsable et vertueuse ». Comme si ce mouvement sentait se perdre la sève substantifique du Mali dans les déboires des pouvoirs, pourtant confiés par le peuple souverain.

Outre, le gouvernement de ce pays confronté à de multiples crises peut encore en appoint au processus de dialogue entamé, engager une suite d’actions volontaristes fortes pour rétablir la justice et la sécurité. Après les disparitions et menaces à l’encontre des journalistes, l’opposant Soumaïla Cissé est pris en otage par des hommes armés. La fraude électorale intervenue à a même période s’interprète telle une complicité.

L’insécurité globale au Mali en arrive à obliger les populations aux pires supplices d’une crise alimentaire. Cependant, l’opulence des gouvernants hausse le ras-le-bol populaire à l’insupportable et la dénonciation d’un manque de respect humain. La CEDEAO préconise, par ailleurs, la reprise des élections fraudées et un gouvernement avec toutes les parties, ainsi que le rétablissement de la justice. Sans plus de précisions sur un canevas d’actions durables, élaborées par l’organisation sous régionale médiatrice.