Afin de contribuer davantage à la formation et à l’insertion des déficients visuels et aveugles, le gouvernement de Côte d’Ivoire a adopté lors de son conseil des ministres du mercredi 12 juin 2019, la ratification du Traité de Marrakech.

Signé depuis juin 2013, le Traité de Marrakech offre de meilleures possibilités d’accès au savoir aux personnes aveugles en apportant une portée sociale aux droits d’auteurs. Car, selon l’Union mondiale des aveugles, « moins de 10% de l’ensemble des publications est accessible aux aveugles et aux déficients visuels ». Un déficit perçu par le gouvernement de Côte d’Ivoire. « La ratification dudit traité permettra de répondre efficacement à la pénurie de livres adaptés à ces personnes et de faciliter leur accès à l’information, au savoir et à la culture », indique le communiqué du Conseil des ministres.

Une fois le texte ratifié, la Côte d’Ivoire compte se doter d’une législation qui autorise la reproduction dans des formats accessibles aux aveugles, déficients visuels et personnes avec un handicap visuel pénalisant. Ce, en vue de la distribution et la mise à disposition d’œuvres existantes.

Si la piraterie gangrène la propriété intellectuelle, le gouvernement se veut rassurant. Les « droits d’auteurs seront respectés » dans le cadre de cette démarche méliorative des droits à l’éducation et à l’information des personnes qui portent un handicap visuel. Une bonne visibilité sur l’insertion professionnelle des personnes handicapées est amorcée.
Par ailleurs,l’Institut des aveugles de la plus grande commune de Côte d’Ivoire fait face à des urgences sanitaires et budgétaires.

« Aidez d’autres à vaincre le sort comme je l’ai fait, adhérez au Traité de Marrakech » plaidait l’artiste Stevie Wonder aux Nations-Unies. Un appel à plus de clairvoyance dans le leadership sociétal.