Au regard de la crise en cours, le Comité International de la Croix-Rouge(CICR) et la Société Nationale de la Guinée ont entamé des discussions avec les leaders locaux en vue d’assurer leur mission de protection des vies.
De nombreux civils ont été blessés, tués ou terrorisés depuis l’éclatement d’une contestation populaire contre un troisième mandat du président Alpha Condé. Le Front National pour la Défense de Constitution(FNDC) et de nombreux citoyens reprochent à la Croix-Rouge une insensibilité au drame qui s’amplifie depuis octobre 2019, début des manifestations.
Cependant, par la voix de son premier responsable, la Société Nationale de la Croix-Rouge de Guinée(CRG), rappelle la disponibilité de ses équipes à porter assistance et secours sans mettre en danger ses volontaires. « Les garanties de sécurité sont malheureusement insuffisantes pour que la CRG puisse effectuer ce travail », déplore Youssouf Traoré, Président de la CRG.
Toutefois, la Croix Rouge de Guinée signale avoir été présente dès le début des manifestations. « Plusieurs dizaine de blessés » et « des dépouilles mortelles » prises en charge avant que la situation sécuritaire ne se dégrade. « Le Comité International de la Croix-Rouge(CICR) et la Croix-Rouge de Guinée(CRG) vont intensifier leur dialogue bilatéral avec les parties concernées, afin de trouver une solution le plus rapidement possible », rassure Youssouf Traoré.
Depuis l’éclatement des contestations populaires en Guinée contre les reformes constitutionnelles facilitant un troisième mandat à Alpha Condé, une quarantaine de morts sont aux compteurs. Human Rights Watch s’inquiète face à l’agressivité impunie des forces de l’ordre lors des manifestations en Guinée.