Le Tribunal correctionnel de Paris a condamné à la prison ferme un passeur quarantenaire. Cet ivoirien du nom de Mocares K, illégalement présent en France est aussi condamné à une interdiction du territoire français durant 10 ans.

L’affaire débute il y a deux ans. En ce mois de mai 2017, ce sont au moins 163 hommes qui meurent dans une embarcation coordonnée par Mocares en partie dit-il. L’enfant du plaignant se trouvait dans ce périple et il est décédé.

Le verdict du procès est connu, le Tribunal de Paris condamne Mocares à six ans de prison ferme et une interdiction de dix ans du territoire français. C’est un « homicide involontaire » et « une aide à l’entrée et au séjour irrégulier », statue la justice de ce pays membre de l’Union Européenne.

Mocares dit vouloir rendre service, pourtant des témoignages de sommes dues affluent. En plus de ce passeur, deux autres accusés purgent un an de prison avec sursis, car ils ont fourni des papiers d’identité pour soutenir la migration clandestine vers l’Italie.

Plus de 12000 migrants clandestins de la même nationalité que Mocares se trouvaient aux portes de l’Italie en 2016. Une chute de ce trafic s’est opérée atteignant « 1064 migrants en 2018 et aucun ivoirien au cours du premier trimestre 2019 », selon le ministère de l’intégration africaine et des ivoiriens de l’extérieur.

Cependant des cas d’ivoiriennes violées et maltraitées en Libye et au Maghreb en général complètent la liste des victimes en Afrique subsaharienne, dont des ressortissantes du Nigéria, de la Sierra Leone…

La résurgence du terrorisme, les violences armées, le chômage, en plus des craintes de tensions électorales, multiplient les recours à la route du Nord. Engagement, responsabilité et justice sociale dans les partenariats régionaux et multilatéraux sont pointés du doigt pour la stabilité continentale et la dignité humaine.