Abidjan ensuite Man à 587 km. L’épidémie de dengue gagne du terrain en Côte d’Ivoire. Quelques 20 cas ont été confirmés dont 19 dans le district sanitaire d’Abidjan. Avec un nouveau décès enregistré à Man, à l’ouest du pays, la Côte d’Ivoire enregistre sa deuxième victime de l’année après celui survenu fin mars à Bingerville. Cette commune compte avec celle du président de la République, Cocody, 17 malades.
Une situation encore plus inquiétante. La météo prévoit de fortes pluies pour ce mois d’avril jusqu’à juin-juillet sur l’ensemble du territoire avec des risques d’inondations. Favorisant ainsi la multiplication de nids de moustiques, notamment le moustique tigre, agent vecteur de la dengue. Les autorités sanitaires évoquent des risques de propagation. En 2017, près de 200 cas ont été confirmés entre avril et juillet, période marquant la saison des pluies. L’ignorance des populations sur la maladie, l’insalubrité avérée dans plusieurs zones urbaines et rurales sont parallèlement invoquées comme facteurs aggravants des risques de propagation de la maladie, autant par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que par les spécialistes locaux de la santé.
La dengue menace la sous-région ouest-africaine. Le Sénégal sort d’une épidémie qui à touché 342 personnes dont un décès notée fin 2018. Et, le Burkina, voisin de la Côte d’Ivoire, compte près d’une cinquantaine de cas confirmés. Dans ces deux pays, la vigilance est recommandée afin d’éviter dans le premier la résurgence d’une nouvelle épidémie et dans le deuxième l’amplification du phénomène.
Tout comme le paludisme, les précautions d’usage pour éviter et éliminer la dengue se résument à un environnement sain débarrassé des eaux stagnantes et l’usage de moustiquaires imprégnées, insistent les autorités sanitaires.