Une étude menée par le Programme national américain de la toxicologie ( National toxicology program, NTP) établit un lien entre l’exposition aux ondes électromagnétiques et la survenance de maladies dont des cancers. Les cancers du cœur et du cerveau, récurrentes chez les humains, ont été dépistés chez les rats et les souris, sujets des expériences.

Partis du constat selon lequel 95% de la population américaine utilisaient des téléphones portables, les chercheurs de la NTP ont voulu savoir l’impact des ondes électromagnétiques sur la santé. Les téléphones utilisent en effet ces ondes pour fonctionner.
Menée sur une période de 10 ans, l’étude a consisté à exposer assez régulièrement les sujets aux champs radiofréquences notamment les technologies 2G et 3G à différentes étapes de leur vie ; gestation, enfance et stade adulte. Des traces de tumeurs ont été repérées chez les animaux. Les scientifiques ont relevé « des signes évidents de tumeurs dans le cœur des rats mâles, des signes partiels de tumeurs dans le cerveau des rats mâles, des signes partiels de tumeurs dans les glandes surrénales [les glandes au-dessus des reins sécrétant notamment l’adrénaline] des rats mâles. ». En termes simple, l’exposition régulière et prolongée aux ondes 2G – 3G et de façon générale les ondes électromagnétiques sont susceptibles d’engendrer des cancers. Précision de taille, les niveaux d’exposition aux ondes appliqués lors des expériences sont largement supérieurs à ceux constaté chez l’homme.

L’hypothèse des risques sanitaires chez l’homme n’est pour autant pas écartée. D’après les chercheurs, le type de cancers observés est identiques à celui constaté chez les humains qui utilisent intensivement le téléphone portable comme l’indiquent des études similaires.

Le nombre d’utilisateurs de smartphones devrait atteindre 660 millions en Afrique d’ici 2020 contre 336 millions en 2016, estime le Cabinet Deloitte.
Les chercheurs du National toxicology program compte s’attaquer aux impacts de la 4 et de la 5 G. L’Afrique veut déjà enjamber la 4 G pour passer un cran au dessus. Tandis qu’en Europe, la Suisse pays moteur de la 5G rencontre l’opposition de plusieurs mouvements qui y voient une technologie précipitée et superflue dont l’évaluation des risques est bâclée.