Le gotha de la santé constitué des partenaires sociaux, d’institutions nationales et internationales réfléchissent au financement du secteur de la santé en Côte d’Ivoire. Le pays veut mobiliser et investir 1 658 milliards FCFA pour les cinq prochaines années.

Seulement 5,9% du budget 2019 du gouvernement ivoirien revient à la santé. Entraînant selon le ministre de tutelle « une forte dépendance vis-à-vis des dépenses directes des ménages et de l’aide extérieure, des inégalités régionales importantes, des inefficacités élevées, et une très mauvaise performance par rapport aux indicateurs de santé clés ».

Le Dialogue national sur le financement de la santé (DNFS) qui se tient du 15 au 30 avril 2019 à Abidjan, mégapole de plus de 4millions d’habitants, dont la précarité des services de santé auréole l’actualité.
Il faut apporter des réponses structurelles et financières pour l’accès de tous à des services sanitaires et pour la qualité des prestations. Des mesures à inscrire dans la durée, portées par des réformes adaptées aux défis actuels et en conformité avec les objectifs internationaux en matière sanitaire. L’OMS, l’AFD ou encore l’UNICEF insistent sur les taux encore élevés de la mortalité infantile et maternelle dans le pays malgré les progrès enregistrés ces dernières années. Si la qualité des soins est décriée d’évidence dans les zones urbaines, les communautés rurales restent alors livrées à la divine providence et à une médecine artisanale sans suivie.

Les fonds recherchés seront injectés dans la santé communautaire, l’amélioration de la qualité de soins de santé primaire, les ressources humaines, les systèmes d’information sanitaire, la chaine d’approvisionnement, l’intégration du secteur privé, et les réformes clés de financement de la santé. Sept piliers prioritaires qui devraient booster les performances de la Côte d’Ivoire vers la couverture santé universelle.