Des circonstances de décès troubles sont diffusées. Une fois de plus, l’accueil réservé aux populations dans les établissements sanitaires publics est critique. Entourée de tous les services dont dispose un Centre Hospitalier Universitaire, la souffrante décède, accueillie par un banc. Et, les cas similaires sont légions dans le pays. Le ministère et les services de santé rattachés optent pour le mutisme depuis cette diffusion.

Ce Dimanche, les prières pour le repos de l’âme de la demoiselle se multiplient. Les proches expriment leurs désarrois à la face du monde.
Selon leurs témoignages, partis d’Abobo, « sur ordre des médecins », pour le CHU de Treichville, cette citoyenne est morte sans soin.
La récupération par des groupes politiques s’intensifie devant cette grogne qui s’ajoute aux contestations du processus électoral.
Cependant, ni le ministère, ni le CHU de Treichville n’apporte une version officielle. Cette habitude au camouflage ou à l’étouffement est récurrente au sommet de l’État.
A l’heure du numérique, le CHU de Treichville est bien loin de vouloir communiquer. Aucune page officielle. La tutelle, malgré ses efforts, est plutôt dans la superficialité institutionnelle. Concentrée à communiquer sur l’hôpital mère-enfant de Bingerville, perçu comme « une clinique bon prix – bonne qualité» pour la classe moyenne et bourgeoise. C’est dans ce lieu que la Princesse de Jordanie, Sarah Zeid a été conduite.
Loin de la frustration sociale, peut-on conclure. Où est le ministère, se demandent des milliers d’internautes choqués par la mort annoncée de la jeune fille. Le CHU de Treichville est-il aussi laid au point de fuire la communication digitale qui offre tant d’avantages et devenue incontournable.

Tardivement lancée, la couverture médicale annoncée pour tous les citoyens est bien plus qu’un programme politique. La réussite de ce challenge positionne la Côte d’Ivoire au coeur des Objectifs du développement durable et des défis d’une couverture santé universelle visée à l’échelle internationale par l’OMS. Mais, ces scandales qui s’enchaînent, avec une communication opaque ou inexistante, poussent à l’interrogation sur l’accueil promis aux patients dans les hôpitaux. Surtout que la demande sera haussière.

Au CHU de Cocody, le décès survenu aux urgences pour négligence et absence de soins médicaux d’un mannequin est encore présent dans les esprits malgré les quelques années écoulées. Pas plus que ce récent cas survenu il y’a quelques semaines dans la ville de Gagnoa. Le jeune homme arrivé au CHR est abandonné dans les rues, sans soins où il meurt ensuite. Entre Bassam et Yahou, une femme enceinte décède faute d’ambulance comme à Koumassi des années plus tôt. Accompagnée par un corollaire de rumeurs, l’histoire se répète trop, par faute de communication et de complicité entre autorités et citoyens. C’est la plus grande faute médicale, cette pseudo communication.

Les agents de terrains prennent toujours les pots cassés mais la maladie naît depuis la tutelle et les directions. Sinon, comment dénommer un programme de santé nationale: Couverture Maladie Universelle (CMU). Personne ne veut être couvert par la maladie. Diantre !