Après l’alerte d’un cas suspect présentant des symptômes apparents d’une infection causée par le Coronavirus, le ministère de la santé annonce des mesures. Cependant, l’équipe du Dr Aka Aouelé ne rassure pas les populations. La mise en quarantaine de l’ensemble des passagers et équipage aurait été plus judicieuse martèlent de nombreux citoyens.

Dans un communiqué, le ministère de la santé en Côte d’Ivoire relate avoir détecté « une étudiante de 34 ans résidant à Pékin depuis cinq ans, qui a présenté un syndrome grippal avec toux, éternuement, écoulement nasal et difficulté respiratoire ».  Comme mesure d’urgence appropriée, des soins ont été adressés à l’unique passager présentant des symptômes apparents de Coronavirus. « Conformément à la procédure, le passager a été transféré à la cellule de pandémies sise à l’aéroport Félix Houphouët Boigny d’Abidjan pour examen médical initial et traitement ». Et de poursuivre : « des prélèvements biologiques ont également été réalisés et acheminés à l’IPCI (Institut Pasteur de Côte d’Ivoire ».

A en croire les réactions des citoyens, ce communiqué pondu 24 h après la détection de ce cas suspect de Coronavirus affiche une insuffisance dans le traitement de cette alerte de santé publique.

« Sérieusement, si vous n’avez pas placé tous les passagers de ce vol ainsi que les tous les membres de l’équipage en quarantaine pour une bonne surveillance en attendant les résultats des premières analyses, c’est que vous avez commis une faute très grave cher ministère de la santé et de l’hygiène publique », déplore Ghi Kouassi. Une suggestion soutenue largement, à laquelle, les autorités tutélaires répondent en bot : « Rassurez-vous, les autres passagers sont régulièrement en contact avec les services du ministère de la santé et de l’hygiène publique ». Un retour qui ne rassure pas les populations.

La gravité de cette infection de Coronavirus déclarée en Chine tétanise cette puissance mondiale. Un ensemble de mesures drastiques sont prises dans ce pays afin de limiter les dégâts dont 80 décès aux dernières nouvelles et plus de 2000 cas de contamination.

Le gouvernement de Côte d’ Ivoire est confronté à l’instar de plusieurs Etats francophones comme L’île Maurice, la France, ou le Sénégal, à la mise sur pied d’un dispositif de surveillance et de riposte. La France envisage des rapatriements sous contrôle médical.

Seulement en Côte d’Ivoire les cas de négligences dans le système sanitaire sont légions. En plus, l’un des CHU du pays est fermé. Il s’agit de celui de la commune la plus populaire, Yopougon.

La grande déception qui couronne cette qualité précaire des services sanitaires, ce sont ces communications insatisfaisantes sur les questions d’intérêt public. Le mutisme du ministère de la santé lors de la journée de lutte contre la pneumonie en est une preuve parmi tant d’autres. Cette pneumonie a été présentée comme désormais la première cause de mortalité infantile en Côte d’Ivoire sur Radio France Internationale(RFI). Mais grande fut la déception face au refus du ministère de se prononcer sur cette situation qui positionne un tueur silencieux à côté du paludisme. Outre, lors de la propagation en Afrique de l’Ouest de Ebola, l’assistance spécialisée de la Société nationale de la Croix-Rouge permit d’épargner les 25 millions d’habitants de ce pays carrefour.