Une vague d’arrestations se constatent en Côte d’Ivoire après des manifestations de protestations au troisième mandat de Alassane Ouattara. Ce jour la police rapporte un cas d’incivisme, dont l’auteur vient d’être interpellé à Yopougon.

Selon la Direction de la police nationale de Côte d’Ivoire, un individu auteur d’incendies a été appréhendé par des éléments du 16ème arrondissement. Ce commissariat renommé pour être entouré de fumoirs qui poussent et repoussent malgré maintes descentes policières. « Ce jour, 17 Août 2020, aux environs de 15 heures, le Commissariat de Police du 16ème arrondissement a reçu un appel anonyme faisant état de la présence d’un individu suspect à la Sideci carrefour SGBCI », annonce fièrement la Direction de la police nationale de Côte d’Ivoire. Avec une mention speciale sur les détails de cette arrestation. Le nommé YTR, né le 27 Août 1979 à Oumé se trouve aux mains de la police après une descente « dans les toilettes d’une cour commune ». Précision : « Il a été trouvé en sa possession 02 bidons (01 d’un litre et demi et l’autre de demi litre) de Gasoil », rapporte la police nationale.

« SERVIR, NOTRE VOCATION », tel est le slogan de la police nationale. C’est pourquoi, par ailleurs, la société civile interpelle suite à une autre arrestation. Celle de Pulchérie Gbalet.

Civis Côte d’Ivoire, une organisation de la société civile apprend l’arrestation de Dame Pulchérie Gbalet par des hommes aux identités masquées. « Des personnes encagoulées» privent cette citoyenne de sa liberté. Une leader d’opinions, opposée au troisième mandat de Alassane Ouattara. Elle se trouve en « destination inconnue de ses proches ».

« Le Gouvernement doit préciser les lieux de détention des citoyens arrêtés », rappelle Civils Côte d’Ivoire.

« Dans ses dispositions pertinentes, le nouveau Code de procédure pénale ivoirien mentionne que dans l’heure de l’arrestation, le prévenu doit être informé de l’identité du service qui l’arrête et des motifs de l’arrestation.

Par ailleurs, il est donné au prévenu le droit d’informer ses proches, son avocat du lieu de sa détention.

Aussi, l’article 717 stipule « Les inculpés, prévenus et accusés soumis à la détention préventive la subissent dans une maison d’arrêt ».

Enfin, le temps de la garde à vue est strictement encadré dans le nouveau Code de procédure pénale de la Loi n°2018-975 du 27 décembre 2018 portant Code de procédure pénale.

De tout ce qui précède, CIVIS Côte invite le Gouvernement à préciser les lieux de détentions des citoyens arrêtés pour garantir leurs droits. ». Telle est la position de cette organisation de la société civile pour la promotion du civisme comme se doit la police dans sa mission.