Le projet de révision n’est pas encore connu. Cependant, l’exécutif ivoirien projette une révision imminente de la constitution dans deux semaines. Le Congrès s’active avant la réception du projet de révision de la loi fondamentale autant que le gouvernement afin de tout apprêter.
A peine trois ans après l’adoption d’une nouvelle constitution en 2016, le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, lance une révision de cette constitution récemment adoptée. La Cedeao, Institution sous-régionale dont le pays est membre interdit les modifications des lois électorales six(6) mois avant les élections, hormis consensus des parties prenantes. Les réflexions pour cette constitution dont les causes des modifications n’ont pas été exposées à l’opinion publique se déroulent dans un climat impolicé entre acteurs de l’opposition et parti au pouvoir.
Ce mercredi 04 mars, un conseil des ministres s’est tenu à Abidjan avant les rencontres de Yamoussoukro. La Commission électorale indépendante(CEI) en ressort modifiée. Sa composition remise en cause par les juges de l’Union Africaine et contestée par l’opposition et la société civile augmente de quinze(15) à seize(16) membres. En plus de cette modification apportée à la commission centrale, au niveau local, les commissions compteront huit(8) membres au lieu de sept(7). Les représentations de l’opposition au nombre de quatre(4) dans chacune de ces commissions occultent pour l’heure les partis fortement implantés. C’est une ordonnance qui vient tenter de réparer une loi sur la CEI adoptée dans la complainte. Un processus d’identification subventionné par certains cadres pour des citoyens au détriment de l’ensemble la communauté doit permettre de manifester le droit de vote. Au pas de course, le gouvernement rassure sur la tenue d’une élection présidentielle paisible et crédible prévue pour octobre 2020.
De façon responsable, le Chef de l’État s’exprime devant le Congrès au lendemain de l’adoption de ces mesures auxquelles s’ajoute son projet de révision de la constitution. Entre reforme adaptée des lois et procès en cours contre des opposants, la diffusion des programmes de gouvernements dès l’entame de l’année électorale figurera-t-elle dans le projet de révision de la loi fondamentale ? Une composition durable de la CEI n’a pas pu faire l’objet d’adoption. L’espérance d’une passation pacifique du pouvoir dans ce pays mobilise la communauté locale et internationale.