Bien portant à son départ de la maison, les parents du jeune Emmanuel ne le reverront plus vivant. Le garçon, âgé de 11 ans, est décédé alors qu’il aurait dû être en classe ce jour.
Tôt le matin du mercredi 10 avril, l’enfant se rend à son école à Doumanzana, dans le district de Bamako, la capitale malienne. Inscrit en classe de CM1 ( 5ème année du primaire), Emannuel espère que les enseignants ont suspendus leur mot d’ordre de grève quand il prend le chemin de l’école ce jour. Sur place, les classes sont fermées. Sur le chemin du retour, avec son frère aînés, ils bifurquent par la décharge de transit de la zone. Tout à coup, il pique une crise au milieu des ordures. Il se plaint de fortes douleurs au ventre. Quelques instants plus tard, la mort du jeune Emmanuel est constatée.
Les examens posthumes de l’enfant effectués à la demande des parents révèlent une intoxication, probablement causée par l’inhalation d’ordures.
La décharge est régulièrement fréquentée par des personnes y compris des enfants à la recherche d’objets de recyclage. Les riverains s’inquiètent de la survenance d’un autre drame, eux qui respirent jours et nuits les odeurs de cette décharge mixte à ciel ouvert et dont la provenance des déchets est souvent inconnue.
En Côte d’Ivoire, pays frontalier nord au Mali, la principale décharge du pays, Akouédo, a été fermée compte tenu du danger qu’elle représentait et remplacée par le Centre d’enfouissement technique de Kossihouen, une structure moderne.