Après ses voyages en Guinée et en Côte d’Ivoire, assimilés à du tourisme bien payé, la CEDEAO revient d’une nouvelle mission au pays des hommes intègres, le Burkina Faso. La logique de l’institution sous régionale reste identique : veiller à « des élections crédibles et transparentes ». Par ailleurs, celui qui a cumulé plusieurs expériences sur les questions électorales comme journaliste, se positionne comme un arbitre qui doit faire mieux. En effet, pour le président de la CENI, Newton Ahmed Barry, faire moins que ses prédécesseurs malgré l’environnement sécuritaire, c’est faillir.
La mission de la CEDEAO dit s’inscrire « dans le cadre du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance ». Cette mission conjointe avec l’Union Africaine(UA) entend constituer une preuve des « Principes régissant les élections démocratiques en Afrique et de la Charte africaine de la démocratie des élections et de la gouvernance », selon un communiqué des deux organisations. Newton Ahmed Barry, « Journaliste spécialiste des questions politiques et sécuritaires, a travaillé étroitement sur les questions électorales et les questions de démocratie dans les nouvelles démocraties africaines ». Le président de Commission électorale nationale indépendante(CENI) du Burkina Faso à couvert les élections dans plusieurs pays dont les cas Togo et Côte d’Ivoire. En plus, d’un monitoring électoral pour le compte de la CEDEAO.
« Si nous faisons moins bien que nos prédécesseurs en 2015, on aura failli », ainsi se challenge, le Journaliste Newton Ahmed Barry dans ces fonctions d’arbitrage électoral au Burkina. En Guinée et en Côte d’Ivoire l’échec des institutions cause des centaines de morts, constitue une reculade démocratique et accroît les fractures sociales. A une semaine des élections, la CEDEAO et l’UA séjournent du 11 au 14 novembre pour s’assurer entre autres dispositions techniques, de « l’audit international du fichier électoral » pour « une base consensuelle » entre les parties. Ce qui ne fut pas le cas en Côte d’Ivoire et en Guinée. Cependant, les tripatouilleurs pour avoir un 3ème mandat ont été félicités et crient « victoire ».
6% des 9200 villages du Burkina ne pourront pas prendre part au vote principalement à cause de l’insécurité. « Jusqu’à présent, grâce à Dieu tout se passe bien », malgré l’embuscade de ce mercredi11 novemmbre à Tin-Akoff, avec comme bilan 14 militaires tués et 8 blessés dont 3 graves. Pour le président de la CENI, la campagne électorale « se passe bien » dans l’ensemble. 860 villages et secteurs se trouvent certes exclus faute de sécurité, mais la classe politique et la société conviennent que la qualité des élections ne saurait être remise en cause. A ce propos, en plus d’une communication institutionnelle, la CENI s’évertue à amplifier la sensibilisation communautaire pour un vote massif et utile. Quand, les institutions électorales en Afrique francophone gardent en générale la renommée d’être aux mamelles de l’opposition ou de l’exécutif. Ce 22 novembre, à coté des législatives, 13 candidats concourent pour la présidence de République afin d’apporter un meilleur épanouissement au peuple du pays des hommes intègres.