« Le nombre de violations graves commises contre les enfants au Mali a fortement augmenté en 2019 », interpelle l’organisation onusienne de défense des droits des enfants. Pour le premier semestre de cette année, 150 enfants ont été tués et 75 blessés dans des attaques armées. Soit, plus de 37 enfants par mois victimes de violences suite auxquelles meurent s’ils n’en survivent traumatisés.

Les violences s’accentuent dans le pays avec des groupes armés dans plusieurs régions et le nombre croissant des conflits communautaires. La situation humanitaire alerte, et plus gravement chez les mineurs. Séparés de leurs familles, mutilés, violés lors des attaques quand plusieurs autres sont recrutés dans les groupes armés. Le nombre d’enfants recrutés et utilisés par les groupes armés est au double par rapport au premier semestre de 2018. Les indicateurs sont au rouge ! Ainsi, l’agence onusienne estime que plus de 377 000 enfants ont actuellement besoin d’une assistance en matière de protection au Mali. Des milliers d’enfants sont privés d’école, encore. Dans le pays, 900 écoles sont restées fermées durant l’année scolaire, indique l’UNICEF.

Les risques de nouvelles violences demeurent. Pourtant, « au fur et à mesure que la violence se propage au Mali, les enfants courent un risque croissant d’être tués, blessés et recrutés dans des groupes armés », signale l’UNICEF, après six ans d’intervention militaire de la France au Mali contre les terroristes. Pas moins de 92 000 enfants sont aujourd’hui touchés par le conflit malien. Chaque jour un enfant ou deux meurent à causes de ces violences, sinon ils deviennent des citoyens traumatisés, à jamais.