Bientôt soixante jours, Dominique Ouattara croupit dans une prison insalubre et surpeuplée. Ses comptes en banques sont confisqués. Son époux et sa famille en perdent le sommeil. La santé, l’éducation, tout comme les libertés fondamentales sont essentielles pour l’humanité. La constitution en Côte d’Ivoire consacre ces valeurs démocratiques. Lors du giga meeting de l’opposition ivoirienne, une minute de silence est demandée pour Dominique Ouattara, pull chéri de Alassane Ouattara. Humaniser l’exercice de la politique en Afrique, une telle infrastructure fait défaut dans les projets de société. Sans respect de la dignité humaine, sans unité et paix autour des valeurs de la République, les acquis se fragilisent.

« La route Odienné – Gbéléban, longue de 73 km, que j’ai inaugurée aujourd’hui, contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations et au développement du Département de Gbéléban », annonce Alassane Ouattara en tournée dans le nord de la Côte d’Ivoire sous fond de précampagne électorale controversée.
La constestation s’amplifie. Une marée de citoyens se mobilise de plus en plus malgré les restrictions des libertés publiques. Ce 10 octobre, des milliers de citoyens bravent l’armada déployer dans les rues pour dire pacifiquement non aux désirs versatiles de leur chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Pour cette lutte contre un 3ème mandat présidentiel, une femme emprisonnée et licenciée. Dominique Ouattara s’est tellement battue pour l’epanouissement des femmes et des enfants qu’elle ressent autant cette souffrance. Pulchérie Édith Gbalet dans cet article s’appelle donc Dominique Ouattara pour rappeler les valeurs humaines communes quelques soient les divergences et les personnes.
Nombreux sont-ils à mourir depuis plusieurs années à cause de cette barbarie baptisée « politique africaine ». Une décennie après la fin de la guerre en Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara craint le pire pour sa vie. Des hommes encagoulés vont la maltraiter. Elle subit l’isolement.

Au Nigeria, État de la CEDEAO et première puissance en Afrique, après des manifestations des populations, une force spéciale accusée de violences policières est dissoute. «La brigade spéciale de répression des vols (SARS) a été dissoute avec effet immédiat», indique la présidence. Aussi, une «unité spéciale de surveillance des crimes commis à l’encontre des citoyens» sera-t-elle mise sur pied. Des actes de brutalités sur les citoyens, des meurtres, se dénoncent sur internet. Amnesty international a déploré a maintes reprises ces violences jusqu’à ce ras-le-bol populaire. C’est aussi le cas en Côte d’Ivoire depuis l’enlèvement et l’emprisonnement de la présidente de l’ACI(Alternative citoyenne ivoirienne).

Dans son cortège, Alassane Ouattara n’est pas épargné par ces cauchemars, c’est sûr. Qu’il soit sur terre ou dans les airs, le chef de l’État constate le besoin d’infrastructures plus solides, sécurisantes et durables. L’État de droit et le pardon. Mais cette construction nécessite l’apport de tous les fils dans une volonté d’écoute constructive et de respect des droits humains depuis le sommet de l’État. Sa bien aimée Dominique Ouattara retient ses larmes. Tourmentée par cette insécurité permanente ou l’issue est soit la mort, l’exil, la confiscation du pouvoir. « Nous en avons marre », vitupère Marcel Amon-Tanoh en appelant à « une paix définitive en Côte d’Ivoire ». Le bras de fer étant entamé, Adama Bictogo lui rétorque qu’il doit « la fermer». Cette réponse du Directeur de campagne d’Alassane Ouattara en dit long sur la culture de la violence en politique, trente années après la fin du parti unique.

L’exercice des libertés fondamentales se confrontent à toutes sortes d’intimidations de la part des gouvernants. Lors du dernier meeting de l’opposition au stade Félix Houphouët-Boigny, des citoyens sont empêchés, leur véhicule caillassé, des citoyens agressés. La liberté de réunion fait régulièrement l’objet d’interdiction, l’État devient complice de cette hantise dressée contre l’exercice la citoyenneté décisionnelle. La paix émane pourtant des cœurs rappelle l’UNESCO.

Au fond, la paix, c’est aussi le vœu de Dominique Ouattara. Elle ne souhaite pas croupir derrière les barreaux. Quand Alassane Ouattara inaugure chaque kilomètre de routes, celles de la prison sabotent son travail. D’Odienné à Aboisso, la Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils pour que chacun s’épanouisse en toute sécurité. Il est fondamental de voir chaque génération précédente transmettre une espérance sociale débarrassée de toute haine dans la diversité sociale et l’adversité politique.
Ils sont si nombreux ces élèves originaires du centre qui ont bénéficié d’un tuteur Odiennéka installé au sud. Ces routes de la bienveillance mutuelle ont permis à plusieurs cadres de jouir des privilèges de la République. Empiffrés, les égos ne cessent de tout saccager après le décès d’un père (Félix Houphouët-Boigny) dont tous se réclament. Les discours d’indexation identitaire, le repli tribal, la méfiance, la fraude, la tricherie et la répression se légitiment comme argumentaires politiques. En s’estompant, cela va favoriser la sécurité et le bien-être général, à commencer par toutes ces personnalités fugitives.

« Le problème de la Côte d’Ivoire ce n’est pas un problème de date des élections, c’est un problème d’une élection juste, transparente et inclusive. Pour une fois qu’on ait en Côte d’Ivoire une élection vraiment démocratique et les ivoiriens attendent ça depuis plusieurs décennies », plaide Gnamien Konan ex-ministre, président de la Nouvelle Côte d’Ivoire (NCI). L’avant et l’après pouvoir, l’effort constant de justice au cours de chaque exercice se posent avec acuité pour favoriser la fin de ce cycle de violences sociopolitiques. Pour libérer Dominique Ouattara des geôles et de toutes ces peurs multipliées, l’alternative citoyenne ivoirienne connue de tous reste le dialogue. Un cadre d’écoute et de tolérance, un dialogue de concessions pour un avenir durable, une rupture avec la politique sans éthique et matérialisée par des réflexions durables pour des institutions équitables.